A la fin du 19e siècle, le public et la presse locale s’émeuvent de la disparition progressive de la Marine à voile. De nombreux témoignages (gravures, médailles, maquettes…) sont alors rassemblés et exposés en 1913 dans une salle du Palais de la Bourse. Patiemment, ces témoignages, humbles ou prestigieux, ont été réunis avec les encouragements de ses présidents successifs. Après le succès obtenu par une exposition rétrospective de la navigation à vapeur en 1929, la presse demanda que cette manifestation temporaire ait une suite permanente et tangible : la Chambre de Commerce de Marseille ne se déroba pas à pareille invitation et décida la même année de se doter d’un Musée de la marine marchande.
Dès 1934, ils étaient présentés au public. Le lieu d’exposition s’agrandit et devient le Musée d’Histoire de la Chambre de Commerce.
A la Libération, les collections dispersées pendant la guerre sont retrouvées puis exposées dans le Musée des Colonies baptisé « Musée de la Marine et de la France d’Outre Mer », au Parc Chanot. Ce n’est qu’en 1969 qu’elles retournent au Palais de la Bourse pour former le Musée de la Marine de Marseille. Depuis, les collections n’ont cessé d’être enrichies, soit par des donations, soit par des acquisitions. En 1989, la présentation permanente actuelle d’une partie de ses collections a été repensée. Toiles de maîtres inspirés par la cité portuaire, maquettes de navires, instruments de navigation, affiches publicitaires, y parlent d’un passé qu’il faut garder en mémoire pour mieux comprendre le présent.
Le Musée de la Marine et de l’Economie de Marseille était complété par une galerie d’expositions temporaires, permettant de révéler des objets et documents des collections de la CCIMP se rattachant à certains aspects de l’actualité commerciale et industrielle.
Au fil des années, des dizaines d’expositions ont été réalisées. Citons ainsi après «Les Echelles du Levant», «Marseille, Ville-Port», ou plus récemment «Marseille au temps d’Albert Londres» , « Marseille, porte de la Turquie » et les expositions montées en accompagnement culturel de missions économiques et touristiques à l’étranger (à Washington, New York, Chicago, Los Angeles, Miami, à Alexandrie, Beyrouth, Gênes et Stockholm).
Exposition permanente
L’exposition permanente du musée présentait principalement l’activité économique de la ville-port de Marseille à travers le fait maritime.
Construit de façon chronologique, le parcours abordait les thèmes de l’évolution du port, de la Chambre de Commerce, du négoce, de la navigation, de l’industrie, de l’armement et de la plongée sous-marine.
Il était prévu de redynamiser le musée en révisant le projet scientifique et culturel afin de l’ouvrir plus encore sur l’économie contemporaine.
Expositions temporaires
Ce mode de valorisation était très développé par la CCIMP ; le Département du Patrimoine culturel montait plusieurs expositions par an. Ces événements étaient l’occasion de présenter des archives, des documents imprimés ou des objets issus des réserves, de mettre en place des partenariats et de faire connaître Marseille et la CCIMP, via son patrimoine, à travers le monde ou simplement dans sa région. Des villes comme New York, Los Angeles, Alexandrie, Gênes ou Stockholm ont accueilli ces expositions.
Recherche
On considère que chaque année 550 chercheurs, scientifiques ou généalogistes, notamment étrangers, consultent ce centre de documentation, soit directement, soit en faisant une demande de recherche que le centre se charge d’effectuer. De plus, le Département organise des colloques et a une activité d’édition importante.