2 boulevard Périer, 5 février 1985, 15h17

« C’était Beyrouth« , titre la Marseillaise. « Comme un bombardement« , affiche en une Le Provençal, pour décrire le drame qui s’est produit sur le boulevard Périer. Le mardi 5 février 1985, en début d’après-midi, le Bataillon de marins-pompiers de Marseille reçoit un appel du gérant d’une concession de l’avenue du Prado. De la fumée s’échappe du soupirail d’un bâtiment de six étages, au numéro 2 du boulevard Périer. Selon un article consacré à l’événement par la Mairie de Marseille « Deux agents de Gaz de France se rendent sur place, et coupent l’alimentation en gaz de l’immeuble. La police nationale arrive également. Les gaziers font des vérifications sur les canalisations. À 15h18, une première explosion détruit le rez-de-chaussée et les caves de l’immeuble, puis une deuxième détruit la toiture et envoie des morceaux de bétons, de bois et des gravats tout autour. C’est en fait l’embrasement d’une poche de gaz qui a provoqué les explosions. Les résidents du 2 boulevard Périer sont sains et saufs, mais les retombées de l’explosion font 6 morts et 37 blessés : un marin-pompier, un brigadier, les deux agents GDF, un employé de la concession Datsun et un jeune conducteur qui passait en voiture. Cet événement tragique marque le quartier et la ville. En hommage aux victimes, leurs six cercueils sont alignés sur le quai de la Fraternité. Chaque année, les marins-pompiers de Marseille rendent hommage aux victimes de cette explosion, et aux hommes et femmes qui risquent leur vie dans des interventions ».

Écouter le témoignage du maître principal Marre, ancien quartier maître, un des premiers arrivés sur les lieux