Petite rando du jour…et retour dans cette petite maison, perdue sur les hauteurs du Massif de l’Etoile, qui semble comme figée dans le temps, abandonnée certainement depuis plus d’un demi siècle et ouverte aux quatre vents…elle offre cependant un des plus beaux panoramas sur Marseille et sa baie et quelques curiosités.
En 1904 la Société Nautique de Marseille et ses membres participent à la fondation de la Société des Œuvres de Mer de la Méditerranée, dans le but d’aider cette dernière à créer un asile pour les vieux marins et un orphelinat pour les enfants de navigateurs. C’est la naissance de l’école Courbet destinée à la formation aux métiers de la mer pour les pupilles de la marine. L’école se trouvait impasse des mousses sur le site de l’ancienne école des Mousses et des Novices fondée en 1839 par la Chambre de commerce. A la rentrée 1957, une annexe pour la classe de 4ème est ouverte au Roucas Blanc entre les Bains de Mer du Roucas Blanc et le Club la Pelle. Ce bâtiment servait jusqu’à lors de base nautique à l’école. C’est aujourd’hui le CMV, le Club Municipal de Voile.
Tombé par hasard sur une carte postale et ce drôle d’engin…allez hop, une micro fiche 😉 Au 2 rue des Catalans, face à la plage, se trouvait au début du 20ème siècle l’agence d’excursion de Frédéric Sauvaire. On pouvait découvrir la Provence à bord d’une étonnante voiture décapotable de 18 places, une Torpédo Alpin.
La Balnéothérapie Marseillaise, fut construite en 1903. Ces “Bains de Mer Chauds”, ancrés à Malmousque proposaient une gamme de traitements à base d’eau de mer chauffée, un véritable atout à l’époque. Juste devant le centre une calanque fut également aménagée afin de procéder aux “Bains de mer froids”. Un restaurant panoramique complétait les lieux. C’est aujourd’hui un lieu charmant et un peu caché de l’Anse de Malmousque.
Beaucoup s’y sont rué dès son ouverture, pour ma part seulement hier soir ! Son lancement durant l’été 2021 a créé un petit frémissement digital sur les réseaux sociaux. “Ciel” est l’un des marqueurs forts du renouveau de ce bâtiment de 1928 entièrement rénové après le départ des Galeries Lafayette en 2018. Pour y accéder ? rendez-vous dans la discrète rue d’Haxo au n°17. Certains sonnent et n’osent pas rentrer…il suffit de pousser la porte, emprunter un couloir très brut de décoffrage décoré de personnages bleus suspendus à des balançoires, puis de prendre l’ascenseur direction le 7e étage, avant le “waouh effect” et #Marseille qui se dévoile au soleil couchant. A l’heure de l’apéro, faut il encore trouver sa table, le lieu est toujours très couru mais sans excès. La décoration se veut épurée et chaleureuse, esprit cabanon de bord de plage. J’ai été agréablement surpris par les tarifs, non proportionnels à l’altitude des lieux, on peut par exemple déguster un très honorable blanc de Provence à 20€ la bouteille, accompagné par exemple de généreuses pizzas maison…
C’est en 1916 que Gabrielle et Charles Servel font don de leur superbe “folie” de la Corniche Kennedy, bâtie au 19ème siècle, à la ville de Marseille afin d’y fonder un orphelinat. Le site a gardé sa vocation solidaire et accueille aujourd’hui L’ADEPAPE 13. Nous sommes ici face à la réplique du Petit Trianon de Marie Antoinette construit en 1769 sur le domaine du Château de Versailles.
La villa dite “Paquet” fut bâtie vers 1889 sur une avancée de rocher que Casimir Pey avait acheté aux Ponts et Chaussées en 1886. Elle appartint par la suite à Nicolas Paquet, armateur. La villa a disparu avec l’élargissement de la Corniche tout comme le Chalet du Bien-être, un petit bar-restaurant en contrebas. Cette placette accueille à présent l’été, depuis 2019, l’Îlot de la Corniche, un bar éphémère signé Borderline.
L’eau salvatrice de la Durance parvient le 8 juillet 1847 pour la première fois à Saint Antoine au nord de Marseille, elle arrive sur le plateau Longchamp 2 ans plus tard, le 19 novembre 1849. En 1854, 2 gigantesques bassins filtrants superposés de 4250 m² et 4900 m², pouvant contenir 30 000 mètres cubes d’eau, sont achevés par l’architecte Henri Espérandieu et l’ingénieur Franz Mayor de Montricher, sous le plateau du jardin Longchamp. Cette “cathédrale” classée à l’inventaire des monuments historiques, aujourd’hui oubliée et posée sur 1200 colonnes, cessera d’être utilisée en 1969. Des projets ont bien été évoqués mais rien ne s’est encore concrétisé…
Situé à deux pas de la Gare Saint Charles et de l’ancien Hall d’embarquement de l’aéroport de Marignane, ce grand bâtiment du Bd Charles Nédelec fut construit entre 1936 et 1942 par l’architecte Gaston Gastel afin d’abriter un hôtel de 196 chambres, un restaurant, des boutiques et des appartements d’habitation. Ce projet d’envergure fermera en 1987 emportant aussi sa grande enseigne en façade et son souvenir…découvrez son histoire
Avec la rue de l’Arc, l’une des pionnières du mouvement, la Rue Châteauredon est une des plus végétalisées de Marseille grâce à sa semi-piétonnisation et l’initiative verte de ses habitants. On y trouve des centaines de plantes remplissant certainement un double objectif…embellir et éviter les squats devant les immeubles ! Retour sur l’Histoire de cette charmante petite rue du quartier de Noailles, autrefois une impasse boueuse et impraticable appelée la Rue des Brebis qui s’améliorera aussi grâce à l’initiative de ses riverains dès 1756 !