Un premier jas est construit en 1679 par Jean Rippert, un éleveur de mouton avant qu’une Bastide y soit installée en 1737. En 1856 Pierre Triengue, dit le Nègre donne son nom au domaine. En 1902 c’est un meunier, Monsieur Lagoriot qui y installe une bastide de deux étages, réalisée par l’architecte Pignolle. Elle est alimentée par la Source des Ouides. Les terres cultivés donnent du blé, des olives, du raisin et d’autres fruits grâce au vergers. A la mort de Lagoriot les terrains sont loués à une société de chasse.
En 1912, la famille Palombe achète et agrandit la Bastide, les cultures reprennent et un jardinier s’y trouve en permanence.
En 1936 un grand incendie dévaste le domaine, il ne reste alors que quelques arbres autour de la bastide, s’en suit en 1956 un gel historique et la mort de nombreux oliviers entraînant une baisse de la production. En 1972 la société Saurim achète le domaine aux enfants Palombe dans le but d’en faire une ZAC mais l’ association de protection de la nature, de sensibilisation et d’animation à l’environnement ASSENEMSE s’y oppose car le site est classé en zone boisée.
C’est en 1983 que la première idée de vendre le domaine au Conseil Général émerge. Un premier courrier est envoyé à Mr Philibert (Conseil Général) pour l’acquisition de la Nègre et ses 88 hectares.
Une relance de la proposition de vente est alors réalisée par Mr Sarffatti (SAURIM) au Conseil Général. La loi n°85-729 du 18 Juillet 1985, dans un but décentralisateur, a donné à tous les départements la possibilité de mener une politique en faveur des espaces naturels sensibles, sans délimitation préalable d’un périmètre sensible. Dans l’application de ces dispositions, le département des Bouches du Rhône a réalisé une opération foncière (acquisition du domaine) en constituant l’actuelle forêt départementale de la Nègre.
En 1989 on assiste à des protestation de ASSENEMCE à propos des décharges de matériaux sur le site et des nombreux véhicules qui y circulent.
En 1990 l’ADES (Agence Départementale des Espaces Sensibles) est créée pour répondre à la gestion des espaces sensibles. En 1993-1994-1995 de petits aménagements du site sont alors réalisés par l’ADES. En 1995 une concertation est menée pour un plan de gestion plus opérationnel, en vue d’une ouverture au public. C’est en 1996 qu’une étude est lancée pour l’achat de la carrière de Palama qui verra en 1997 la fin de d’exploitation de la carrière. L’incendie du massif de l’Etoile de 1997 a durablement marqué cette propriété que le Département s’attache chaque jour à faire renaître par la mise en valeur des traditionnels bancaous agricoles notamment.
D’importants ouvrages contre l’incendie ont également été créés avec un bassin d’alimentation de 1000 mètres cube, 38 asperseurs qui dispersent de l’eau en fines gouttelettes, des poteaux incendie, une coupure hydraulique de 50 mètres de largeur sur 1160 mètres permettant d’arroser 6 hectares en 20 minutes et enfin une station de pompage avec 19 bars de pression.
Des plantations de 3 variétés d’oliviers, 30 de figuiers et 8 d’amandiers, des ruches et une prairie rustique de 2,5 hectares sont venues égayer ce domaine encore en convalescence. Cette propriété est accessible en voiture depuis Château Gombert par le chemin de Palama et en transport en commun (métro ligne 1 station Malpassé puis bus ligne 5 ou station la Rose puis bus lignes 5s et 5t). Aménagements d’accueil à la disposition du public : aire de stationnement, terrain de pétanque, aires de pique-nique, panneaux de découverte proposant un parcours botanique, table d’orientation.
Un parcours permanent d’orientation a été installé. De même, un parcours permanent de VTT Trial a été créé.