Four à Chaux de la Gypserie de Sainte-Marthe, 1887

Massif de l'Etoile, 13014 Marseille
7
Four à Chaux de la Gypserie de Sainte-Marthe, 1887
Arrondissement : 14ème
Au pied d’une ancienne partie inexploitée des 28 hectares de la carrière de Sainte-Marthe Bronzo Perasso, toujours active depuis sa création en 1887 avec 500 000 tonnes extraits par an, se trouvent les restes d’un four à chaux en pierre, surmonté d’un arbre. Cette carrière était initialement exploitée par la société Ripozzo pour le gypse destiné à la fabrication de la chaux, elle était communément appelée « Gypserie de Sainte-Marthe ».

Le four à chaux ou chaufour est une catégorie de four à calcination dans lequel on transforme le calcaire en chaux par calcination et accessoirement où l’on cuit la céramique. C’est généralement un ouvrage vertical fixe et ouvert par le haut, mais on trouve également des fours horizontaux et rotatifs. La fabrication de la chaux constitue l’art du chaufournier. La chaux est obtenue par calcination d’une pierre calcaire à environ 900 °C, dans des fours à chaux, opération pendant laquelle du dioxyde de carbone (CO2) et de l’oxyde de calcium (CaO, aussi appelé « chaux vive ») sont produits. Cette dernière prend l’apparence de pierres pulvérulentes en surface. L’opération suivante consiste à hydrater (« éteindre ») ces pierres par immersion dans l’eau. Cette réaction très exothermique transforme le CaO en hydroxyde de calcium (Ca(OH)2) et provoque la dislocation ainsi qu’un foisonnement. Le résultat est une pâte, qui prend le nom de « chaux éteinte ». La présence d’autres composés (argiles…) dans la pierre peut modifier la phase d’extinction, conduisant à produire différents types de chaux. Cette matière, mêlée éventuellement à des agrégats, est utilisée dans le bâtiment pour la confection d’enduits et de mortiers. Au XIXe siècle, suivant les localités en France, on emploie pour combustible le bois de corde, le fagot, la bruyère, les houilles sèches, l’anthracite, les lignites et la tourbe et très rarement le charbon de bois. Le coke convient parfaitement à cette cuisson.

La forme des fours varie avec la nature du combustible pour le bois et la bruyère qui brûlent avec une longue flamme, on construit en briques ou autres matériaux aussi réfractaires que possible de vastes chambres, tantôt prismatiques, tantôt cylindriques beaucoup plus hautes que larges, avec une ouverture plus ou moins étroite dans le bas, on les remplit de pierres réduites au volume du petit moellon et de telle sorte que la charge soit portée sur une ou deux petites voûtes construites à sec avec les matériaux de la fournée les plus convenables à cette construction. L’entrée de ces voûtes correspond à celle de l’ouverture ménagée dans le bas du four ; c’est le foyer où se brûle le combustible dont la flamme s’insinuant par les vides des petites voûtes, porte de proche en proche l’incandescence dans toutes les parties du chargement.

Le temps qu’exige la cuisson varie selon la qualité du bois de 100 à 150 heures pour un four de 75 à 80 mètres cubes de capacité. C’est par le tassement de la charge arrivé de 1⁄6e à 1⁄5e de sa hauteur que les chaufourniers jugent la cuisson terminée. Chaque mètre cube de chaux exige en moyenne 1,66 stère de bois de corde essence chêne, 22 stères de fagots ordinaires et 30 stères de paquets de genêts ou bruyères. Ces chiffres, on le comprend, peuvent varier par une foule de circonstances dépendant de la qualité du bois, de la grosseur et de la densité de la pierre.


SOURCES Destimed & Wikipedia four à chaux
PHOTOS Dominique Milherou Tourisme-Marseille.com
A NOTER Ce site est un blog personnel, ces informations sont données à titre indicatif et son mises à jour aussi souvent que possible. N’hésitez pas à me contacter pour toute correction ou contribution

Avis sur cette fiche
Il n'y a pas encore d'avis sur cette fiche, soyez le premier !
Laisser un avis
VOTRE NOTE:
D'autres fiches à explorer dans cette catégorie