Comptoirs Dufay & Gigandet, “la Tête de Nègre », 1807

31 rue Saint Jacques, 13006 Marseille
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Comptoirs Dufay & Gigandet, “la Tête de Nègre », 1807
Arrondissement : 6ème
Cette petite maison de commerce, fondée en 1807, trafiquant sur les cafés, poivres, sucres et autres produits coloniaux, était très impliquée dans les affaires impériales. L’un de ses fondateurs, Henri Grand-Dufay, était une personnalité marseillaise de l’époque, Chevalier de la Légion d’honneur, mais aussi critiqué par une certaine presse comme étant un “capitaliste, exploiteur du peuple”. Le siège de ce comptoir se trouvait dans un hôtel particulier du 31 rue Saint Jacques et l’entreprise possédait une succursale au Havre. On retrouve encore de nos jours sur des sites de vente aux enchères d’anciennes étiquettes et cartes postales publicitaires de ses produits importés, tels des ananas de Martinique ou du café de Tanzanie sous la marque au nom très colonialiste “la Tête de nègre”.

Selon le site entreprises-coloniales.fr, au début du XXe siècle, son chef, Henri Grand-Dufay (ou Dufay), très actif, était administrateur de la Société marseillaise de crédit fondée en 1865, vice-président de la chambre de commerce, administrateur des Établissements Verminck (huileries à Marseille), de la Société générale de transports maritimes à vapeur (SGTM), des Chantiers navals et chaudronneries du Midi, et de la Compagnie d’assurances l’Unité…Chevalier de la Légion d’honneur en 1908 à la suite de l’Exposition coloniale de Marseille, officier en 1932 comme directeur de l’École supérieure de commerce, il se tourne vers Mayotte en devenant en 1912 administrateur de la Société des plantations de Kaoéni et, plus tard, des Plantes à parfums de Madagascar. Puis vers l’Indochine : co-fondateur de la Société d’Honquan (1913), membre du comité directeur du Comité d’assistance aux travailleurs indochinois (1916) administrateur des Rizeries d’Extrême-Orient, à Cholon de la Société industrielle de chimie d’Extrême-Orient à Haïphong de la Société indochinoise des cultures tropicales (1925-1931) et des Caoutchoucs de Kompong-Thom (1927-1935).

Le relais est pris par Camille Grand-Dufay qui devient administrateur des Mines des Bormettes (zinc, près d’Hyères), dissoutes en 1933, et de la Société d’oxygène et d’acétylène d’Extrême-Orient (SOAEO), puis succède en 1922 à Henri au conseil de la Société marseillaise de crédit.

Sous son impulsion les Comptoirs Dufay & Gigandet souscrivent en 1929 à une augmentation de capital réservée de la maison Wm. G. Hale à Saïgon et créent l’année suivant une société correspondante en métropole, Wm. G. Hale et Cie France. Camille Grand-Dufay est, en outre, administrateur de la Compagnie industrielle de la Côte d’Afrique (CICA), et de la Société agricole de la Crau. À son tour vice-président de la chambre de commerce de Marseille, il est une figure de tous les débats coloniaux des années 1930 et devient chevalier de la Légion d’honneur à l’issue de l’Expostion coloniale internationale de Vincennes.

Un troisième Grand-Dufay, Roger (frère cadet de Camille ?), succède quant à lui à Henri au conseil des Caoutchoucs de Kompong-Thom. Côté Gigandet, c’est d’abord Eugène qui siège aux Établissements Duclos, de Marseille, aux Rizeries d’Extrême-Orient et qui préside aux Rizeries Indo-Chinoises, d’Haïphong. Puis Georges Gigandet qui appartient au conseil des Forges, ateliers et chantiers de l’Indochine (FACI).


SOURCES entreprises-coloniales.fr & publicités de la marque
PHOTOS publicités de la marque & actions
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