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Au pied de la limite Est du massif de la Nerthe dont la végétation haute a disparu au cours du siècle dernier, se trouve préservée la « Villa » Miramar, propriété boisée d’un peu plus d’un hectare, construite vers 1850 et léguée en 1920 par le marbrier et sculpteur Jules Cantini aux Hospices de Marseille avec pour consignes d’en faire un usage à vocation sociale ou sanitaire. Aujourd’hui les bâtiments n’existent plus. Le château a été dynamité par les allemands en 1944 puis démoli par sécurité en 1954. La maison du jardinier a été pillée de ses tuiles après le départ de son dernier locataire à la fin des années 2000. Il reste encore le pigeonnier (probablement une ancienne cheminée d’usine) et un paysage, représenté sur une toile de Paul Cézanne (musée de Philadelphie aux États-Unis). Un collectif défend aujourd’hui un des derniers poumons verts du quartier, avec sa vue sur mer, d’où son nom de Miramar encore gravé sur un pilier qui fait lui aussi encore de la résistance.

Hier en passant par l’avenue de Saint-Jérôme, derrière un grand portail, une très belle maison en rocaille m’a interpellé….derrière se cache le vaste domaine de Sévigné Maison Don Bosco fréquenté aujourd’hui par 1600 élèves de l’école au Lycée. Ce quartier était nommé de la Cavalleria (chevalier de St Jean) au 15ème siècle. En 1470, René d’Anjou, le Roi René, fonde tout près d’un champs qu’il possédaient avec un pavillon de chasse, un couvent sous le titre de St Jérôme tenu par les pères de l’observance. 400 ans plus tard, le 1er octobre 1905, c’est Mère Amélie de Meana, première provinciale salésienne de France qui est à l’origine de la fondation du pensionnat Sévigné, dans un contexte très difficile pour les congrégations religieuses de France. Elle propose le Nom de « Sévigné » en l’honneur de Madame de Sévigné « l’une des meilleures femmes écrivain de France ». 14 élèves et 3 enseignantes ouvrent la trame d’une longue histoire en suivant la pédagogie de Jean Bosco, prêtre éducateur de la fin du XIXe siècle.

Voisin de la Poste Colbert fondée en 1891, Le Barbusse est l’ancien siège régional de la Poste construit en 1937 par Auguste Bluysen. Le bâtiment de 8 500 m2 accueillera en 2023 « Grand Central » , un ensemble de bureaux modernes avec rooftop et coworking. On vient d’apprendre que le journal La Provence, racheté cette année par Rodolphe Saadé, Président de la CMA-CGM, allait migrer ici son siège actuel de 23 000 m² . Une opération à 38 M€ qui va permettre d’offrir un nouvel écrin central à la rédaction et les services administratifs du quotidien marseillais.

Il y’a tout juste 100 ans, en novembre 1922, c’est à Marseille que le plus grand nombre de réfugiés arméniens débarquent, chassés de leurs terres ancestrales à la suite du génocide de 1915-1916. Alors qu’une exposition « 1922 : l’accueil des Arméniens à Marseille » est présentée jusqu’au 25 novembre à l’Hôtel de Ville, découvrez ici une collection de 17 fiches sur les lieux de culte et de mémoire liant Marseille à l’#Arménie.

Résurrection de cette fiche brûlée dans l’incendie des serveurs de mon site web l’an dernier…Jean-Baptiste de Montgrand, marquis et maire de Marseille de 1813 à 1830 était propriétaire d’immenses terres dont le démembrement à donné naissance au quartier Saint Menet qui compte alors de nombreux châteaux…la Buzine, la Reynarde, Régis et Saint Antoine…Montgrand, le cinquième du village et le seul qui aura disparu, dynamité en 1948. La bastide de la Margonette, son nom, dont le domaine appartenait au 15ème siècle aux Forbin, se trouvait à l’emplacement des maisons des cadres de l’usine de la Chocolaterie de Provence signée par l’architecte Fernand Pouillon en 1952 et toujours présentes près de la chapelle du château encore debout sous le nom de l’Eglise St Menet. La demeure permis en 1940 d’abriter 400 femmes et enfants avant de servir pour l’internement des étrangers jugés « indésirables » jusqu’en 1942 et d’être dynamité en 1948…mais remontons d’abord aux origines de la famille Montgrand.

À l’emplacement du n°33 de la rue Montgrand se trouvait l’hôtel Samatan construit en 1748 par Calas. Acquis en 1768 par Jean Timon-David, qui le transmet en 1786 à sa fille et son gendre, Basile Samatan, prestigieux négociant marseillais qui fut guillotiné sous la Terreur. Le roi Charles IV d’Espagne, détrôné par Napoléon, y séjourna du 10 octobre 1808 au 15 mai 1812. L’hôtel est ensuite démoli pour être remplacé par les bâtiments actuels, un Centre des Finances Publiques érigé en pierre de taille.

Depuis plus de 40 longues années cette église néo-romane construite en 1913 par l’architecte Théodore Dupoux se cherchait un avenir suite à son abandon, sa désacralisation et sa lente décrépitude. En janvier 2018 un projet très inattendu était annoncé par réhabiliter le lieu…le conseil général indiquait alors le rachat de l’édifice au diocèse et prévoyait à terme l’ouverture d’un espace de coworking et événementiel avec des salles de conférence et d’exposition ! Mais en 2020 une nouvelle étude était finalement annoncée pour déterminer son orientation ! On vient d’apprendre que le Département des Bouches-du-Rhône a décidé de mettre en vente l’église.

Le playground de la Cabucelle signé de l’association Fête le Mur, lancée en 1996 par Yannick Noah, a été inauguré hier. Ce terrain sportif de proximité, à la fois œuvre d’art, s’est installé sur une partie du plateau sportif d’Anjou, dans le quartier de la Cabucelle. C’est premier des dix Playgrounds que Fête le Mur a prévu d’implanter en France d’ici deux ans, dans le cadre des objectifs gouvernementaux fixés autour des Jeux olympiques de 2024, à savoir la réalisation de 5 000 équipements sportifs de proximité.

On ne le savait pas toujours mais au troisième niveau de Notre-Dame de la Garde se trouvait jusqu’au 30 septembre 2022 une discrète et insolite cafétéria gérée par les Travailleuses Missionnaires de l’Immaculée revêtues des tenues traditionnelles de leurs pays d’origine…la communauté fondée en 1950 réalise des missions sur les cinq continents sur lesquels elle gère d’autres restaurants tous baptisés L’Eau Vive comme celui de la bonne mère. Mais derrière les bons petits plats à petits prix et une vue spectaculaire se cachait une face beaucoup plus sombre qui a entraîné sa fermeture.