Foire à l’Ail et aux Taraïettes, Foire de la Saint-Jean, 1447-2007

Cours Belsunce, 13001 Marseille
7804
Foire à l’Ail et aux Taraïettes, Foire de la Saint-Jean, 1447-2007
Arrondissement : 1er
La foire à l’ail et aux taraïettes, créée au milieu du XVème siècle, était la plus ancienne foire de Marseille. Dite aussi foire de la Saint-Jean, elle fut d’abord consacrée à la vente des herbes de la Saint-Jean, puis à partir de 1860 s’y adjoignit celle des taraïettes, des poteries miniatures. Disparue en 2007, elle se déroulait annuellement de la mi-juin à la mi-juillet. Son retour a été timidement amorcé en 2015 avec quelques hommages lors d’événements locaux.

En 1447, le roi René, comte de Provence, créa deux foires pour Marseille, la foire de la Saint Martin et la foire de la Saint Jean, qui duraient dix jours chacune. Seule va survivre celle de la Saint Jean. Elle était uniquement spécialisée dans la vente des aulx. En juin 1526, François 1er confirma cette dernière. Au fil du temps, elle fut déplacée dans les quartiers de Marseille. En 1790, elle s’installa sur les allées des Capucines (actuelle allées Léon Gambetta). Puis elle se retrouva successivement en haut de la Canebière, sur les allées de Meilhan, au Cours Julien, au Cours d’Estienne d’Orves, au Cours Belsunce puis, à nouveau, sur les Allées de Meilhan, renommées la Canebière depuis 1927. Outre l’ail pendu en longs chapelets, on y proposait de l’oignon, du thym, du romarin, de la sarriette et du basilic. C’était les herbes de la Saint-Jean de Provence. Ce n’est que vers 1860 qu’apparurent les poteries utilitaires en argile cuite, du matériel de cuisine (grosses jarres à huile, à olives, terrines, daubières, vire-omelettes, gargoulettes, tians), ainsi que les taraïettes, qui les reproduisaient en miniature pour le jeu des enfants. Parmi ces poteries miniatures, les rossignols furent vite les plus populaires.

Allibert de Berthin, en 1872, note que lors de la foire de la Saint-Jean « À côté des marchands d’ail, nous voyons quelques revendeuses de taraïllettes, petites vaisselles communes que les enfants achètent pour un sou la pièce. Jadis ces marchands faisaient grand commerce de sifflets en terre, en formes d’oiseaux, de jarrettes (petites cruches, qui, pleines d’eau, permettent d’imiter le chant du rossignol), et encore des trompettes de terre. Les gamins et les nervi ayant abusé de ces instruments de musique, la police a dû en interdire la vente. Aussi, n’entend-t-on plus ces sons discordants qui faisaient concurrence à la voix éraillée des marchands ». Selon des témoignages nostalgiques publiés sur Facebook, « J’adorerais les tarairettes surtout celles imitant les cris d’oiseaux. L’ail tressé, lui, il se conservait bien« , « Oui on les suspendait ensuite dans la loggia ça sentait bon l’ail que de bon souvenir d’enfance« , « je l’ai connue mais en 58, 59, 60 en haut de la Canebière face aux Réformés »

La dernière foire aurait eu lieu en 2007 avec un retour timide en juin 2015 sous le nom de la fête de l’ail sous l’impulsion d’Emmanuel Perrodin (Relais 50), de Roland Schembri (César Place), Eric Cornilleau (les Arcenaulx) et Delphine Roux (Madie les Galinettes).  Depuis des hommages à cette tradition apparaissent ponctuellement lors d’événements locaux.


SOURCES Wikipédia Foire à l’ail et aux taraïettes
PHOTOS Wikipédia Bryce Edwards & Marianne Casamance & Archives
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