Ceinturée à son pied par des villas et des lotissements aux rues parfumées d’une touche Grecque (Rhodes, Crète, Ithaque), on imagine difficilement la vue spectaculaire et inédite à 360° qui se dessine à son sommet, marqué par les vestiges d’un bunker allemand. D’ici on aperçoit, tout proche, une autre butte panoramique et historique, l’Oppidum des Baou de Saint-Marcel. Mais cet ancien site d’habitation fortifié celto-ligure, fondé au premier quart du VIᵉ siècle av. J.-C ne s’ouvre au public qu’à de très rares moments. La difficile ascension du Collet des Comtes démarre le long de l’Avenue des Butris, du nom d’un ancien hameau du 18ème siècle. De petits sentiers pentus s’enfoncent alors dans une forêt très dense aidés par des petites marches creusées dans la terre puis dans la paroi rocheuse. On peut admirer au loin la Méditerranée et plus proche la tourelle du château du Parc de la Mirabelle, l’ancien village fortifié de Saint-Julien ou encore le Monastère de la Serviane. L’exploration du domaine se poursuit en contre bas dans le petit hameau historique fondé par Bernard Comte au 15ème siècle. Dans sa très pittoresque Traverse éponyme se cacherait au n°10, au milieu des broussailles les restes du Château d’Enrivilles.
En chemin au n°56 on découvre la Bastide des Comtes datant du 17ème siècle et au n° 25, la petite Chapelle de Notre-Dame du Rosaire. Elle fut bâtie et financée par les habitants en 1697 et préservée de la destruction durant la révolution. Il reste encore six stations du chemin de croix (du n°6 au n°12) disposées en arc de cercle, dans un terrain appartenant à la mairie mais inclus dans le parc de la résidence Clairville. On trouve également dans la résidence voisine, de Clairval, les vestiges d’une villa gallo-romaine ainsi que ceux des premiers fours à faïence de Marseille.
