
Selon le document de 2006 « le temps du social » « au mois d’avril 1918, un projet commun au Conseil général et au Conseil Municipal est élaboré. Il s’agit de la création d’un orphelinat laïque départemental. Le 18 septembre 1918, le château de Fontainieu à St Joseph est acheté dans le but « de préparer une génération saine, vigoureuse et ardente ». Il a été tenu compte tout particulièrement, tant dans l’aménagement de l’établissement que dans l’implantation, d’une hygiène raisonnée, d’une évolution facile et d’une répartition rationnelle des divers services. L’orphelinat est prévu pour 200 enfants, répartis en trois groupes : garçons, filles, tout-petits avec une école maternelle. Les enfants sont admis entre 3 et 18 ans et doivent être domiciliés dans les Bouches du Rhône. Ils doivent être orphelins de père et de mère, orphelins de père ou de mère, enfants naturels, abandonnés ou dont les parents sont en instance de divorce, pupilles de la Nation. Le personnel est composé comme suit : un surveillant général, un infirmier diplômé d’Etat, une surveillante infirmière, des surveillants nommés par le Conseil Général, un ménage de concierges, un cuisinier et des aides, un buandier et une buandière, un jardinier, un chauffeur spécial pour le calorifère, lequel devient jardinier pendant la belle saison. Cet orphelinat ouvrira au mois de janvier 1925, avec 300 lits.
En 2023, les 1 600 m² réhabilités offrent désormais des dortoirs lumineux, des salles d’éveil colorées et des espaces communs pensés pour favoriser l’épanouissement des enfants. Selon le quotidien Le Méridional, en 1967 Martine, Guionnet, franchissait ces portes pour la première fois. « Les dortoirs étaient des box en verre, huit berceaux par pièce, se souvient l’ancienne auxiliaire de puériculture. Les pathologies d’après-guerre comme la tuberculose étaient monnaie courante. Tout était rudimentaire, mais ce lieu était déjà un refuge. ». En janvier de cette même année, Joséphine Baker séjourne ici avec ses treize enfants, hébergés temporairement après un spectacle donné au stade Vallier. « Elle était sans le sou et sans logis, mais elle voulait rester près de ses enfants », se remémore Martine Guionnet. A présent chaque enfant bénéficie ici d’un suivi impliquant psychologues, éducateurs de jeunes enfants, infirmières, puéricultrices, psychomotriciens, pédopsychiatre…Après la pouponnière réhabilitée, une partie du site reste encore en attente d’un nouveau souffle. L’aile Est, avec ses 4 000 m² répartis sur trois étages, entre dans le cadre du schéma directeur immobilier du Département. Un plan stratégique visant à optimiser l’utilisation des sites publics pour répondre aux besoins actuels et futurs. En partenariat avec le Cerema, une réflexion est menée pour anticiper les impacts du réchauffement climatique et créer des espaces supplémentaires adaptés aux défis actuels.
