Ensuès-la-Redonne, petit paradis aux portes de Marseille, Côte Bleue

Ensuès-la-Redonne
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Ensuès-la-Redonne, petite pépite à 25 minutes en train depuis la gare Saint-Charles, appartient au canton de Châteauneuf-Côte-Bleue et à l’arrondissement d’Istres. Il se situe à 17,9 km de Marseille, à 4,4 km de Carry-le-Rouet et à 25,4 km d’Istres. Le village est construit dans une cuvette et séparé de la côte par le plateau de Graffiane. Vous serez charmé par les lieux tel en 1927 l’écrivain Blaise Cendrars qui y vécu plusieurs mois et dont il était tombé follement amoureux. L’acteur Édouard Baer y possède une résidence (aux dernières nouvelles !).

Sur le littoral de la Côte Bleue, plusieurs calanques, ports, criques ou abris se situent sur le territoire d’Ensuès-la-Redonne : la madrague de Gignac, la Redonne (et son port), les Figuières, les calanques du Petit Méjean et du Grand Méjean, etc. Une grande partie des terrains de la commune sont protégés par le Conservatoire du littoral, 80 % étant recouverts de garrigues. Le village est longé par la route départementale 5, qui permet de joindre Marseille par le Rove et l’Estaque à l’est, Carry-le-Rouet et l’autoroute A55 à l’ouest. Les calanques ne sont accessibles en voiture que par un embranchement de cette route, qui descend par le vallon de la Graffiane puis se faufile entre les reliefs rocheux de la côte. A certaines période de l’année ces accès peuvent être réglementés et les bouchons légion ! privilégiez le train.

En effet la gare de La Redonne-Ensuès, qui domine la calanque de la Redonne, permet de rejoindre la Marseille-Saint-Charles en 25 minutes en moyenne (15 liaisons par jour en semaine), tout en profitant du spectacle de la Côte Bleue.

Comme dans grand nombre de cas, plusieurs suppositions existent quant au nom actuel d’Ensuès-la-Redonne. Le toponyme Ensuès pourrait être inspiré :

  • du latin solium, « petite baignoire » ;
  • du celtique sego, « citadelle » ;
  • du vieux provençal essueio signifiant « mare à fumier » ou « fosse à chaux ».

En provençal le nom moderne est Ensuè. La Redonne est la francisation du provençal la Redouno, soit « la Ronde », caractérisant soit la forme ancienne de la calanque soit celle de la petite colline qui la surplombe et que l’on retrouve dans la Calanque du Puy. Puy, püech etc. désignant des hauteurs. La madrague, madrago en provençal, désigne le dispositif de pêche côtier au thon.

Celui-ci circulait dans la Méditerranée toujours dans le même sens, proche des côtes et était intercepté par des filets partant de la côte vers la mer. Méjean, valméjeanne : préfixe mé- = mauvais caucarrières : préfixe ligure kal/gal/kar/kra désignant la pierre, comme à Carry.

Historique
Antiquité : Des sépultures sous tuiles ont été découvertes sur le territoire d’Ensuès-la-Redonne ainsi que des amphores. Un petit dolmen a également été découvert plus récemment dans le vallon de Saint-Antoine. Quoique connu depuis longtemps par les habitants de la calanque, ce dernier n’avait jamais été recensé officiellement. Il porte désormais le nom de son inventeur : Gérard Chevé.

xve siècle : le hameau : Les premières apparitions du nom Ensuès se trouvent dans des écrits relatifs au rattachement de la Provence au Royaume de France sous Louis XI de France aux alentours de 148123. Le village semblait alors occupé périodiquement par des bergers. C’est seulement en 1540 que le nom d’Ensuès apparaît dans la liste des paroisses dépendant du diocèse d’Aix-en-Provence.

On constate peu d’évolution au niveau du peuplement d’Ensuès-la-Redonne pendant plus de quatre siècles : 100 à 400 habitants y vivent. Leurs moyens de subsistance ainsi que leur économie sont fondés sur les atouts méditerranéens : le climat permet la culture de l’olivier et de la vigne ainsi que l’élevage de chèvres et de porcs et la proximité de la mer rend possible le développement de la pêche.

Une administration compliquée : Le hameau est en effet administrativement scindé en deux parties : alors que l’ouest est rattaché Chateauneuf-les-Martigues, l’est dépend de Gignac-la-Nerthe (jusqu’en 1835, date où Le Rove acquiert le statut de commune et prend en charge Ensuès-la-Redonne).

À la suite des difficultés de gestion occasionnées par cette dichotomie, l’accession d’Ensuès au rang de commune à part entière est demandée dès 1850. Parallèlement, l’école tenue par des religieuses devient laïque en 1893 ; néanmoins, elles conservent l’éducation des filles. Elles sont congédiées en 1905. C’est en 1907 que sont créées deux écoles : une destinée aux filles, l’autre aux garçons.

16 mai 1933 : le village accède au statut de commune : Par décret du 16 mai 1933, la commune d’Ensuès-la-Redonne voit officiellement le jour. Les premières élections ont lieu en juin 1933 et Auguste Gouiran devient le premier maire du village. Le bâtiment abritant actuellement la Poste accueillit alors conjointement la mairie et le service des postes dès 1936. En 1953 sont réunies l’école des filles et celle des garçons

Ensuès-la-Redonne possède un climat méditerranéen : les hivers y sont doux, les étés chauds, les précipitations relativement peu abondantes et l’ensoleillement très important. Le vent qui domine est le mistral ; néanmoins, la proximité de la mer provoque occasionnellement la venue d’une couverture nuageuse et d’entrées maritimes. Ensuès-la-Redonne est une commune rurale. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l’Insee. Elle appartient à l’unité urbaine d’Ensuès-la-Redonne, une unité urbaine monocommunale de 5 739 habitants en 2020, constituant une ville isolée. Par ailleurs la commune fait partie de l’aire d’attraction de Marseille – Aix-en-Provence, dont elle est une commune de la couronne. Cette aire, qui regroupe 115 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris).

La commune, bordée par la mer Méditerranée, est également une commune littorale au sens de la loi du 3 janvier 1986, dite loi littoral. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d’inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit. L’occupation des sols de la commune, telle qu’elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l’importance des forêts et milieux semi-naturels (83,5 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (87,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (63,1 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (12,9 %), zones urbanisées (12,2 %), forêts (7,5 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2 %), zones agricoles hétérogènes (1,2 %), mines, décharges et chantiers (0,9 %), terres arables (0,2 %). L’IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes).

Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (xviiie siècle), la carte d’état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd’hui)


SOURCES wikipedia Ensuès-la-Redonne
PHOTOS Dominique Milherou Tourisme-Marseille.com & cartes postales anciennes
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