Et hop de retour à Marseille et pour finir l’année exploration dans un quartier que j’affectionne tout particulièrement, Saint Marcel…entre château, croix, pagode, castrum, nature à perte de vue et ce très agréable et discret petit sentier d’un peu plus d’un kilomètre, très bien entretenu, sillonnant la forêt du domaine de la Forbine le long d’une dérivation du Canal de Marseille. Il permet également de pénétrer dans le Parc National des Calanques de Marseille…
C’est la première église Grecque Melkite Catholique au monde édifiée en 1821. Elle fut construite pour la communauté des égyptiens venus après la campagne de Bonaparte en Egypte. Avec ses magnifiques trésors, cette église inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du 4 mai 2018 est un pont assez inédit entre l’Orient et l’Occident. En 2019 une souscription était lancée afin de boucler le financement de 1,5 millions d’euros nécessaires à sa restauration urgente afin de lui redonner sa splendeur d’origine. Les travaux s’achèveront en décembre 2022.
Cette œuvre monumentale de l’architecte aixois Joseph Huot construite entre 1889 à 1891 se cherchait un avenir depuis sa fermeture en 2009 sous les yeux des quatre portraits de physiciens, Ampère, Coulomb, Volta et Faraday qui trônent sur sa façade protégée. Fin 2015 un nouveau destin, très cohérent se dessinait pour le bâtiment, dont le nouveau projet a été inauguré en septembre 2020 après 5 années de réhabilitation. Après un « Geste d’Argent » obtenu en 2019, ce projet de restauration vient tout juste de recevoir le Grand prix spécial du jury lors du Salon de l’immobilier d’entreprise (SIMI). Quant à son voisin, Le Barbusse, l’ancien siège régional de la Poste construit en 1936 par Auguste Bluysen, le bâtiment de 8 900 m² accueillera en 2023 des bureaux tertiaires.
Les Thés l’Eléphant et sa célèbre théière à trompe, on connait tous…mais peut-être moins que cette aventure a démarré à Marseille en 1892 au 25 rue Curiol, puis au 97 Bd Camille Flammarion où se situera sa première usine devenue le Laboratoire de Police Scientifique ! Retour sur cette histoire tourmentée, des frères Digonnet jusqu’aux « Fralib » et Scop-ti à Gémenos.
Nouvelles photos et archives, textes entièrement revus et mis à jour…après quelques journées de labeur, voici une toute nouvelle collection regroupant (pour le moment) 51 fiches sur le Plateau et le Parc Longchamp. A picorer…des musées, un réservoirs caché, l’ancienne chapelle d’un couvent, une manufacture de fleurs, l’Institut des Bègues, un chien saucisse qui voulait devenir maire de Marseille…avec cette collection de fiches vous devriez être presque incollable sur ce quartier de Marseille.
Quand un guide conférencier passionné et diplômé en urbanisme et en cartographie, vous emmène en exploration urbaine mêlant sport et culture, ça donne « Urban Hike ». 3 parcours à la saveur particulière au grès de votre forme et de vos envies au départ du Vieux-Port et de la Place Castellane.
Petite découverte d’hier après-midi…trois escaliers pour marcheurs motivés partent vers le Jardin de la Colline…la Montée de la Croix, et plus bucolique la Rue et la Traverse des Amoureux, un nom qui pourrait en fait venir d’une déformation du mot provençal Amourie, qui veut dire Mûrier. Dans tous les cas ce petit quartier labyrinthe aux ruelles s’entremêlant est plein de romantisme et de charme.
Aujourd’hui grande déambulation dans le labyrinthe des traverses du quartier Vauban et ses centaines de petits escaliers…et au 26 de la charmante et atypique rue Pythagore, totalement piétonne, se trouvent les vestiges d’un ancien pigeonnier transpercé de végétaux. Il faut le savoir mais cette tourelle anodine servie de poste d’observation astronomique pour le prussien Ernst Wilhelm Tempel qui y installa sa lunette de 1860 à 1870. Il fut un prolifique découvreur de comètes, découvrant ou codécouvrant au total 21 d’entre elles.
Hier soir avant un film au cinéma Artplexe de la Canebière, je me glisse avec curiosité dans l’ascenseur gravissant les 4 étages menant au tout nouveau bar-restaurant « Les Réformés » se trouvant à son sommet. Les portes s’ouvrent sur un écrin très cosy comme on en trouve peu à Marseille…avec la sensation d’arriver directement chez quelqu’un, dans un loft très chaleureux à la déco particulièrement soignée et ses grandes tables d’hôtes et ses coins plus intimes. La nuit noire de décembre laisse tout de même entrevoir le panorama inédit sur Marseille qu’offre son immense terrasse sur l’Eglise des Réformés, la Canebière ou encore la Bonne Mère. On y trouve des couvertures pour les plus adeptes des soirées en extérieurs. Côté prestations, je n’ai pas eu le temps de tester sa restauration, juste un verre, aux tarifs plus élevés que sur la terre ferme (5€ une pression, 3€ une grenadine…). La brasserie le Blum au rez-de-chaussée et son four à pizza et soirées DJ rencontrent déjà un beau succès, « Les Réformés » très (trop) discrètement niché sur son nid d’aigle, devrait également devenir un spot incontournable du quartier, hiver, comme été avec son monumental toit terrasse. (Entrée par le cinéma, ascenseur au rez-de-chaussée).
Construite au dessus d’une ancienne nécropole antique découverte en 1989, la Halle Puget a été édifiée en 1666 par l’architecte Pierre Puget. Elle fut construite afin de remplacer l’ancienne halle aux poissons de la place Vivaux devenue trop petite après l’extension de la ville. Divisée en deux, la Halle Puget abritait à l’origine d’un côté le marché aux poissons et de l’autre celui aux viandes au XVIIème siècle. Tour à tour, transformée en chapelle vers 1880 puis en commissariat de 1925 à 1980, menacée de destruction, sa restauration en 1987, lui rend son apparence initiale. 356 ans après sa création, un marché y reprendra place en février 2022 !