Nous disposons d’une description assez détaillée des ruines vers 1877, par le géographe marseillais Alfred Saurel (1827-1887), dans le tome II du Dictionnaire des Bouches-du-Rhône paru en 1880. « Ners — Château, ruine, com. d’Allauch (5 kil.), 6* cant. de Marseille (17 kil. ) Altitude : 230 m. Origine du nom : Nerta, litière — Ancien péage de l’évêque de Marseille : Pedaticum Nercii (1106) — Enceintes reconnaissables ; beaux pans de murs.». Sur un mamelon contourné par le ruisseau du Jarret se dressent encore les vestiges de deux tours carrées et d’épais murs. L’une des tours comportait deux étages ; une porte cintrée s’ouvre à l’étage inférieur sur une salle voûtée de 6 mètres de long sur 2,75 mètres de large (le sol exhaussé de détritus mesurait encore 2,50 mètres de hauteur en 1877), avec au-dessus les vestiges d’une salle analogue dont le mur du côté manquait totalement. Cette partie était peut-être rattachée au reste du château. Une petite fenêtre évasée intérieurement s’ouvre au-dessus de la porte d’entrée ; cette baie mesure à l’intérieur 0,90 mètre de hauteur sur 0,50 mètre de large et à l’extérieur 0,60 sur 0,10. Le mur occidental est percé d’une large ouverture. Dans l’enceinte formée par les remparts qui devaient relier les 2 tours défendant les angles nord-est et sud-ouest s’élèvent 3 murs de 4 à 5 mètres de hauteur qui formeraient les 3 côtés d’un édifice qui paraîtrait avoir été l’église.
Cette église de Ners était dédiée à saint Étienne et aurait possédé des fonts baptismaux, ce qui expliquerait l’importance des lieux à l’époque, puisque vers l’est on trouve des ruines d’une muraille longue d’environ cinquante mètres sur laquelle s’adossent des restes d’habitations qui auraient été assez nombreuses.