Nardini Jean marc

Résurrection de cette fiche brûlée dans l’incendie des serveurs de mon site web l’an dernier…Jean-Baptiste de Montgrand, marquis et maire de Marseille de 1813 à 1830 était propriétaire d’immenses terres dont le démembrement à donné naissance au quartier Saint Menet qui compte alors de nombreux châteaux…la Buzine, la Reynarde, Régis et Saint Antoine…Montgrand, le cinquième du village et le seul qui aura disparu, dynamité en 1948. La bastide de la Margonette, son nom, dont le domaine appartenait au 15ème siècle aux Forbin, se trouvait à l’emplacement des maisons des cadres de l’usine de la Chocolaterie de Provence signée par l’architecte Fernand Pouillon en 1952 et toujours présentes près de la chapelle du château encore debout sous le nom de l’Eglise St Menet. La demeure permis en 1940 d’abriter 400 femmes et enfants avant de servir pour l’internement des étrangers jugés « indésirables » jusqu’en 1942 et d’être dynamité en 1948…mais remontons d’abord aux origines de la famille Montgrand.

À l’emplacement du n°33 de la rue Montgrand se trouvait l’hôtel Samatan construit en 1748 par Calas. Acquis en 1768 par Jean Timon-David, qui le transmet en 1786 à sa fille et son gendre, Basile Samatan, prestigieux négociant marseillais qui fut guillotiné sous la Terreur. Le roi Charles IV d’Espagne, détrôné par Napoléon, y séjourna du 10 octobre 1808 au 15 mai 1812. L’hôtel est ensuite démoli pour être remplacé par les bâtiments actuels, un Centre des Finances Publiques érigé en pierre de taille.

Depuis plus de 40 longues années cette église néo-romane construite en 1913 par l’architecte Théodore Dupoux se cherchait un avenir suite à son abandon, sa désacralisation et sa lente décrépitude. En janvier 2018 un projet très inattendu était annoncé par réhabiliter le lieu…le conseil général indiquait alors le rachat de l’édifice au diocèse et prévoyait à terme l’ouverture d’un espace de coworking et événementiel avec des salles de conférence et d’exposition ! Mais en 2020 une nouvelle étude était finalement annoncée pour déterminer son orientation ! On vient d’apprendre que le Département des Bouches-du-Rhône a décidé de mettre en vente l’église.

Le playground de la Cabucelle signé de l’association Fête le Mur, lancée en 1996 par Yannick Noah, a été inauguré hier. Ce terrain sportif de proximité, à la fois œuvre d’art, s’est installé sur une partie du plateau sportif d’Anjou, dans le quartier de la Cabucelle. C’est premier des dix Playgrounds que Fête le Mur a prévu d’implanter en France d’ici deux ans, dans le cadre des objectifs gouvernementaux fixés autour des Jeux olympiques de 2024, à savoir la réalisation de 5 000 équipements sportifs de proximité.

On ne le savait pas toujours mais au troisième niveau de Notre-Dame de la Garde se trouvait jusqu’au 30 septembre 2022 une discrète et insolite cafétéria gérée par les Travailleuses Missionnaires de l’Immaculée revêtues des tenues traditionnelles de leurs pays d’origine…la communauté fondée en 1950 réalise des missions sur les cinq continents sur lesquels elle gère d’autres restaurants tous baptisés L’Eau Vive comme celui de la bonne mère. Mais derrière les bons petits plats à petits prix et une vue spectaculaire se cachait une face beaucoup plus sombre qui a entraîné sa fermeture.

Lustres, moulures, anges et peintures se mêlant à des néons années 70, avec ses deux siècles d’existence, la Maison Plauchut, située depuis sa création, en 1820, sur le haut de la Canebière se revendiquait comme étant la plus ancienne pâtisserie de la ville…d’ailleurs la boutique tout comme son charmant salon de thé en arrière boutique semblaient s’être figés dans le temps depuis le 19ème siècle. Mais le 18 septembre faute de repreneurs crédibles suite au départ en retraite des propriétaires, le rideau est tombé sur cette institution ! Définitivement ? à suivre…

C’est ici au 15 rue Beauvau que se trouvait le siège de la compagnie maritime créée par le marseillais (et futur président de la Chambre de Commerce) Cyprien Fabre dès 1868 et qui desservira le monde entier, de l’Inde à New-York. En 1955, celle qui qui se nomme alors Compagnie Générale de Navigation à Vapeur Cyprien Fabre & Cie se tourne vers la Compagnie nationale de navigation de Jean Fraissinet pour former la Compagnie de Navigation Fraissinet et Cyprien Fabre. Mais en pleine crise l’entreprise étant de moins en moins rentable se retrouve dissoute en 1979…retour sur plus d’un siècle d’histoire de transport maritime marseillais et international.

Ce fleuron jadis de l’industrie agroalimentaire marseillaise est implantée depuis 1857 sur 11 hectares dans le quartier Saint Louis de Marseille, qui a donné au final son nom à l’entreprise en 1865. En 2022, Brownfields, une société de revitalisation de friche rachète le site tout en maintenant sur place les 6 derniers salariés de Saint Louis ! Alors que ce tiendra ici ce soir le Grand Opening by Medinsoft, la plus grande soirée économique du territoire, on évoque aujourd’hui la création future de studios de cinéma sur 4,5 hectares du site et la mise en place d’une plateforme de distribution urbaine. Mais dans tous les cas de nombreux bâtiments historiques de production vont disparaître dont la « cathédrale », un lieu accessible exceptionnellement aujourd’hui sur inscription lors de visites guidées.

Cette fiche avait brûlé dans l’incendie des serveurs de mon site…tout comme les studios de Marcel Pagnol en 1962 ! La voici de retour. Lié aux studios de la Paramount, Marcel Pagnol, décide en 1933 de mettre en place ses propres structures de production suite à un différent artistique sur « Topaze » et le refus des américains de produire « Fanny », arguant qu’aucune suite ne s’est révélée rentable malgré le succès de « Marius ». L’aubagnais crée alors les « Auteurs Associés » puis « Les Films Marcel Pagnol » en 1934 pour produire son prochain film. Mais il lui manque rapidement un élément capital…un studio de cinéma !