La tourelle a été détruite en 1944 par les allemands puis reconstruite selon les plans des architectes du cabinet Arbus et Crillon a qui l’on doit également en 1959 le Phare du Planier. Le nouveau feu a été allumé en 1948 sur une tour cylindrique en maçonnerie de pierres de taille de 17 m de hauteur. Il est visible à plus de 10 milles marins. Jusqu’en 1950, le gardien de phare Marius Maurel et sa famille vivaient encore sur cette île.
Du 8 avril au 22 septembre 2024, à l’invitation du Château d’If, l’artiste Miguel Chevalier a imaginé deux interventions artistiques inédites qui célèbrent la mer et les mystères sous-marins : Flux Marins se déployant sur le phare de l’Île et Digital Abysses une exposition au sein du château. Flux Marins est une création haute en couleur et très graphique réalisée sur toile, tendue autour du phare (13,40 m x 9,50 m de haut). Un univers de courbes colorées évoque de façon stylisée les mouvements aquatiques tels que les ondes, les flux, les courants et les tourbillons. Le spectateur se laisse emporter par ces lignes sinueuses qui célèbre l’essence même de l’océan, capturant son énergie indomptable. Flux Marins invite chacun à rêver d’explorations lointaines, telles les épopées maritimes qui ont jalonné l’histoire ou encore les inlassables tours du monde effectués par les eaux au fil des siècles. L’œuvre Flux Marins s’élève fièrement sur le phare, prête à accueillir la flamme olympique qui arrivera par la mer après un long périple. L’exposition Digital Abysses dans le château explore à travers le thème de la faune et de la flore sous-marines, notre relation avec le vivant, visible ou invisible. Sur une voûte en pierre de la tour Saint Christophe prend place une installation de réalité virtuelle inédite, Digital Plancton IA, projetée à 360°.
Cette installation immerge les visiteurs dans une grande bulle d’eau virtuelle où se développent un microcosme réinventé constituées de milliers de formes inspirées du plancton, créées par intelligence artificielle. Cet univers vivant d’habitude invisibles à l’œil nu, plonge les visiteurs face à l’inconnu, à l’image des grands fonds océaniques dont 95 % restent inexplorés. Cette création interpelle sur la fragilité de ces écosystèmes menacés qui joue un rôle majeur dans la régulation du climat et sur une biodiversité à préserver. Deux cabinets de curiosités contemporains poursuivent le parcours et mettent en scène une série de sculptures aux formes stylisées inspirés des coraux. Ces sculptures inédites ont été réalisées grâce à un procédé nouveau d’impression 3D en céramique et en plastique à partir de filets de pêche recyclés. Flottent autour de ces coraux, des sculptures en résine aux formes plus aériennes.
Plongés dans l’obscurité, ces sculptures aux couleurs fluos deviennent luminescentes à l’image de la bioluminescence répandue chez les animaux marins des grandes profondeurs.