Lieu de commerce maritime du bassin méditerranéen durant les périodes étrusque, celto-ligure (Oppidum Baou Redoun), grecque, et gallo-romaine, la cité de Cassis est attestée au ier siècle av. J.-C. de l’Empire romain. Baptisée « Carsicis Portus » (port de Cassis en latin) dans l’Itinéraire d’Antonin, elle se développe avec le temps, autour de son port de commerce maritime, de la pêche, de son vignoble de cassis, et de l’exportation de la pierre de Cassis dans tout le bassin méditerranéen…Au ve siècle une tour d’observation en bois ou en pierres, domine la ville antique et le port.
Au viie siècle durant les invasions barbares (Royaume wisigoth, Mérovingiens…) et le déclin de l’Empire romain d’Occident, la population fuit les ports de Provence, et se réfugie à l’intérieur des terres dans des castrums.
Au viiie siècle durant la conquête musulmane de la péninsule Ibérique, et les invasions sarrasines de l’Empire carolingien, une première enceinte fortifiée est construite, dont subsiste à ce jour une tour dite « sarrasine ». En 1223 la puissante famille des seigneurs des Baux prend possession de la seigneurie de Cassis et de son château. Durant la guerre de Cent Ans (1337 à 1453) ils font édifier l’enceinte actuelle : un ensemble de murailles et quatre tours carrées de 8,5 m de haut autour de plusieurs dizaines d´habitations pour renforcer ses défenses maritimes. Un puits à eau au milieu de la cour, un four à pain, et une église dédiée à l’archange saint Michel sont construits entre 1372 et 1380.
Le blason des seigneurs des Baux (une étoile à 16 rayons) subsiste depuis, au-dessus de la porte principale du château. En 1426 Cassis est rattaché au Comté de Provence de Louis III d’Anjou.
En 1473 le roi René d’Anjou (frère du précédent) transmet la seigneurie de Cassis aux évêques de Marseille jusqu’à la Révolution française de 1789 (la crosse épiscopale des armoiries de la ville, témoignent de cette époque). En 1524 l’empereur du Saint-Empire romain germanique Charles Quint fait détruire le château et met la cité à feu et à sang. À la fin du xviie siècle le comte de Grignan, gouverneur adjoint de la province, renforce les défenses du château et y fait installer de nouveaux canons d’artillerie. Au xviiie siècle Cassis s’étend au-delà de ses remparts, et se développe autour du port. Le 10 février 1794, le jeune général Bonaparte fait une halte historique au château pour inspecter les batteries militaires de l’armée française, qui seront détruites le 17 avril 1813 par un commando de la Royal Navy.
En 1896 l’administration des domaines vend le château à un buraliste de Saint-Cyr-sur-Mer. Il appartient à la famille Michelin durant 35 ans.
Il aura fallu aux propriétaires six ans de travaux monumentaux pour effacer les marques du temps et transformer le château aux lignes brutes, en un lieu de séjour paisible et convivial, un hôtel-restaurant provençal de luxe, avec vue sur le port de Cassis, la baie, et le vignoble. Le château dispose de cinq suites très luxueuses. La suite Camille, avec un lit double, un lit simple et un salon, est idéale pour les familles. Les suites La Tour et Jean-Baptiste disposent d’une grande chambre, d’un coin salon et d’une terrasse privative d’où la vue est magnifique. La suite Romantique offre un grand salon avec terrasse privée ainsi qu’une vaste chambre et aussi une vue somptueuse.
Et enfin, la suite Chloé est distribuée autour d’un salon, de deux chambres doubles fermées et d’une grande terrasse privée, toujours avec vue.