
Autrefois situées rue Saint Sébastien dans le 6ème arrondissement, les Archives Départementales ont déménagé rue Mirès dans le 3ème arrondissement le 1er juin 2006. Leur fusion avec la Bibliothèque Départementale avait été décidée en 1997, elle a donc pris effet près de 10 ans plus tard. Le bâtiment a été construit par l’architecte Corinne Vezzoni, récompensée du Prix de la Femme Architecte de l’année 2015 par l’ARVHA. Le bâtiment a bénéficié d’une rénovation extérieure en 2019-2020.

Plan d’ensemble
En 2000, le conseil général des Bouches-du-Rhône décide de la construction de nouveaux bâtiments pour abriter les archives et la BDP et met à disposition deux terrains situés dans la zone d’Euroméditerranée : l’emplacement actuel du bâtiment et l’autre, à proximité, situé derrière l’église Saint-Martin d’Arenc. Le conseil général souhaitait alors que les deux bâtiments soient dotés d’une salle de conférence, d’une salle d’exposition et d’un hall d’entrée communs. Plutôt que deux bâtiments reliés, l’architecte Corinne Vezzoni propose alors la construction d’un édifice unique occupé par les deux services départementaux. C’est la première fois en France que des archives départementales et une bibliothèque départementale de prêt sont regroupés en un seul bâtiment. Les archives départementales occupent le nord du bâtiment « pour bénéficier d’une lumière constante et ne pas détériorer les documents conservés ».

Jardin de lecture
La bibliothèque est située à l’est, face au « jardin de lecture » situé derrière l’église Saint-Martin et ouvert en même temps que le bâtiment. Les archives couvrent une surface de 28 000 m² et la bibliothèque 5 400 m². Le bâtiment abrite également un auditorium, une salle de lecture et un espace d’exposition. Le lieu prend la forme d’un galet de couleur ocre rouge entouré d’une coque translucide. Chaque soir, l’architecture est illuminée à partir de fibres optiques qui évoquent un paysage méditerranéen sur la façade de l’édifice. La bibliothèque renferme, elle, 375 000 documents. Une annexe des Archives départementales était située à Aix-en-Provence. Depuis septembre 2004, elles se trouvaient dans bâtiment, conçu par l’architecte Jean-Michel Battesti, d’une superficie de 3 600 m2, et conservaient principalement des archives issues d’institutions basées à Aix-en-Provence : l’archevêché, la chancellerie du comté de Provence, le Parlement, les États ainsi que la sous-préfecture et le rectorat. La décision de fermer cette annexe a été prise en 2017. Les archives qui s’y trouvaient ont été transférées à Marseille. Le bâtiment est cédé à la municipalité d’Aix-en-Provence qui y installera ses propres archives. La bibliothèque départementale de prêt dispose d’une annexe à Saint-Rémy-de-Provence.
La salle de lecture est ouverte au public de 9h à 18h du mardi au vendredi, de 14h à 18h le lundi et de 9h à 13h le samedi. Une salle d’exposition propose des programmations variées au cours de l’année.
Historique des archives départementales
Les Archives départementales sont nées de la volonté réformatrice et centralisatrice des législateurs révolutionnaires. Dès les premiers temps de la Révolution, ils souhaitèrent rassembler dans un lieu unique tous les papiers et titres des institutions ecclésiastiques et des administrations de l’Ancien Régime qui avaient été supprimées. Il s’agissait de permettre à tous les citoyens un libre accès aux papiers qui appartenaient désormais à la Nation. Ne pouvant cependant pas accueillir à Paris l’ensemble des archives du pays, le Directoire, par la loi du 5 brumaire an V (26 octobre 1796), ordonna leur rassemblement aux chefs-lieux des départements. Ce texte est l’acte de naissance des archives départementales.
