
Situé entre les quartiers de Saint-Loup, Saint-Marcel et le Mont de Carpiagne, le très agréable parc des Bruyères a été conçu sur une propriété de 101 hectares, rachetée par la ville, en 1980. Cet immense domaine est une porte d’entrée très facile d’accès en transport en commun et en voiture pour des randonnées vers le Mont Saint Cyr (610 mètres d’altitude) et de nombreux sentiers panoramiques dominant Marseille et la baie au cœur d’un écrin de nature peu fréquenté.
Une partie du domaine fut à l’origine acheté en 1793 aux prud’hommes de Marseille par le faïencier Michel Eydoux. La bastide est devenue depuis 1929 La Gorge Noire, une maison de retraite pour les anciens cheminots de la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée puis de la SNCF.
En limite de zone urbaine, le Parc occupe les deux versants du vallon de l’Evêque et constitue une charnière verte entre les quartiers est et les calanques. Son relief est caractéristique par ses variations d’altitude s’échelonnant entre 120 et 570 mètres.

La Gorge Noire
Très prisé des randonneurs et excursionnistes, le parc offre un point de départ dans le massif de Saint-Cyr, ainsi qu’une balade culturelle de découverte de vestiges anciens. De par sa nature calcaire et son relief accentué, le massif n’est pas favorable à l’occupation humaine. Il a surtout constitué jusqu’au début du xxe siècle un espace de pâturages, dont témoignent encore quelques ruines de « jasses » (bergeries) et quelques restes de « restanques » (terrasses cultivées). Seul le vallon de la Bégude, à l’est, enclavé dans le domaine militaire de Carpiagne, abrite encore une importante exploitation agricole. On trouve ci et là des restes d’anciennes carrières, dont une de marbre, inattendue, au sommet d’une colline dominant Saint-Marcel. Au vallon de Toulouse, côté ouest, l’importante carrière Pérasso est toujours en activité.
L’ancienne végétation, abondante, de bois et de garrigue, a pour l’essentiel disparu entre le xixe et le xxe siècle, détruite par le pacage des troupeaux, l’alimentation en bois des fours à chaux, et les incendies. Le parc des bruyères et les itinéraires dans le massif Saint-Cyr ont été touchés par l’incendie de Carpiagne du 22 juillet 2009. Les pinèdes odorantes ont été détruites. La garrigue repousse dans les zones dévastées. Des balisages de randonnées sont bien visibles.

Vestiges de bergeries
Sa végétation endémique est constituée d’espèces arbustives remarquables (cistes, arbousiers…) et en particulier, la bruyère Erica arborea qui a inspiré le nom du site. La végétation résiduelle du Massif de Saint Cyr est quant à elle maigre et ingrate (ajonc de Provence, souvent appelé genêt épineux ou argeras, kermès, romarin), sur un sol caillouteux et sec, sauf dans les fonds de vallons où on trouve quelques résineux ou feuillus.
A quelques centaines de mètres de l’entrée du Parc des Bruyères on accède à une vue magnifique sur Marseille et sur ses environs. Du sommet de Carpiagne ou du mont Saint-Cyr on voit la mer au large des calanques au sud, la baie et les falaises de Cassis au sud-est. On aperçoit même, par temps clair, la chaîne des Alpes, le mont Ventoux et le massif du Luberon (en regardant derrière le massif de l’Étoile). Le Parc possède un petit jardin d’enfants, un boulodrome et des aires de pique nique. Un arrêt de la ligne de bus n°17 se trouve à proximité ainsi qu’un parking public. Parc ouvert 24h/24.
En 2006 la municipalité s’est associée au Conseil Général et d’autres gestionnaires de sites pour informer les usagers sur les risques d’incendie et l’ouverture des zones d’accueil dans les massifs : un seul numéro de téléphone pour tout savoir du 1er juillet au 9 septembre le 0811 20 13 13 (coût d’un appel local).
