Le parc Athéna, situé au cœur du Pôle technologique de Château Gombert, s’étend sur 14 hectares d’anciennes terres agricoles. Les qualités paysagères du site, les éléments patrimoniaux sauvegardés (en partie ! ) et son potentiel naturel confèrent à ce parc une identité forte.
A l’origine on trouve ici la Villa Athéna située à l’entrée du Parc Athéna, devant le gymnase du collège André Malraux…un joyau architectural datant du début du XIXe siècle. Cette villa de style éclectique fut construite par Jean Marie Joseph Barlatier (1876-1944), directeur du journal marseillais « Le Sémaphore ». Le domaine des Lauriers, ou Lambert, resta dans la famille Barlatier jusqu’en 1964, passant entre les mains de Paul Barlatier, fils de Jean Marie Joseph. Passionné de Grèce Antique, de poésie et de théâtre, Paul fit construire sur le domaine le Théâtre Athéna Niké, inspiré du fameux théâtre d’Athènes, par l’architecte Jean Boët. Dans les années 1910, le théâtre Athéna vit se succéder tragédiens, chanteurs lyriques et danseurs sur sa scène aux allures de théâtre antique. En 1916, le théâtre devint le studio de cinéma « Phocéa Film », et dès 1919, les installations modernes du lieu poussèrent la Cinématographie Française à qualifier les studios de la Phocéa de « modèle », de « Los Angeles français ». En 1964, la SCI (Société Civile Immobilière) « La Croix Rouge » acheta la Villa Athéna et les terrains alentours. À la fin des années 1980, la villa et son parc furent intégrés dans le projet d’aménagement de la ZAC du Pôle Technologique de Château-Gombert dessiné par la ville.
En avril 1992, la SCI « La Croix Rouge » vendit la villa et ses terrains à la Ville de Marseille avec pour objectif d’y aménager un espace vert et des équipements sportifs. Entre 1998 et 2007, une partie des bâtiments agricoles furent détruits et le parc Athéna fut dessiné entre la rue Albert Einstein, à l’ouest, et le lotissement des Amphoux, à l’est.
Les ressources naturelles en eau du parc Athéna, notamment les ruisseaux de la Grave et des Bessons, génèrent des zones humides, plutôt rares sur le territoire de la commune. Saules, peupliers, frênes, ormes, cannes de Provence bordent les ruisseaux, et des roseaux ont spontanément colonisé la mare transformée en bassin de rétention. Sur le plateau, en revanche, on retrouve la végétation habituelle des espaces naturels méditerranéens : pins d’Alep, pins parasol, et chênes pubescents. Cette diversité végétale attire une faune variée, et offre parfois repos et nourriture aux oiseaux migrateurs. Le parc Athéna doit donc son nom au théâtre dont on peut observer les vestiges tristement à l’abandon. Il a été construit à l’antique au début du XXème siècle, sur commande du propriétaire des lieux, Paul Barlatier (patron de presse et homme de culture). Ce théâtre est l’un des premiers édifices réalisés entièrement en béton armé. Il inclut une reproduction du temple Athéna Niké (Niké signifie en grec « la victoire » ) érigé sur l’Acropole.
De 1908 à 1914, il accueillit des spectacles très courus par la bourgeoisie marseillaise « dans un panorama à l’antique où se modèle un peu d’Arcadie ».
La construction du parc intègre les équipements déjà existants sur le site : la déchetterie, le bassin de rétention de la Grave, les bâtiments conservés, le théâtre Athéna Niké et les éléments patrimoniaux tels que la Rocaille ou le canal…
Grâce à la deuxième tranche de travaux le parc comprend à présent
- Un boulodrome
- 3 aires de jeux pour les enfants et un petit mur d’escalade
- Des pistes cyclables d’éducation routière
- Un bol pour skate, un parcours sportif
- Un solarium avec zone aquatique ludique
- Des zones de repos et de pique-nique
- De détente et de découverte
- Un parking de 80 places
Le parc est également agrémenté depuis 2025 de nouveaux aménagements issus de la démarche « Budget Participatif 2024 ». Labellisé Eco-Jardin depuis 2017, le Parc Athéna est conçu et entretenu en utilisant des pratiques écologiques pour préserver l’environnement et favoriser la biodiversité, telles que le paillage ou la fauche tardive. C’est pour cette raison que le parc dispose notamment d’une faune et d’une flore très riche, avec plus de 200 espèces végétales et de nombreuses espèces animales logeant dans des zones-refuges (hérissons, chauves-souris, chouettes chevêches…).
Enfin, il fait partie de la vingtaine de parcs de Marseille disposant d’un banc rouge, installé en partenariat avec l’association des Femmes Solidaires, en hommage aux femmes victimes de féminicides.
