
Une fresque que vous ne pourrez pas manquer en arrivant sur Marseille, mais son message est un peu plus caché ! Du 23 août au 6 septembre 2021, Art Climate Transition, Coal et Planète Émergences ont proposé à l’artiste grec Fikos, la réalisation d’une œuvre XXL sur le mur de L’Écomotive café au pied de l’escalier de la gare Saint-Charles afin d’accueillir le Congrès mondial de la nature du Comité français de l’UICN.
L’œuvre de Fikos, de par sa grande visibilité, à l’angle de la place des marseillaises et du boulevard d’Athènes, accompagne une mobilisation citoyenne, créative et engagée face à l’érosion de la biodiversité. Un temps fort du festival d’art dans l’espace public Magiciens de la ville initié par Planète Émergences, et du #Audubonmuralproject sensibilisant à la protection des oiseaux. Le Muséum national d’histoire naturelle et le CNRS annoncent en 2021 une diminution dramatique du nombre d’oiseaux dans les campagnes françaises. Selon deux études, un tiers d’entre eux aurait disparu ces quinze dernières années. Lire l’article du National Geographic. Les dessous de l’œuvre était à découvrir tout en regardant l’artiste peindre le vendredi 3, samedi 4, et lundi 6 septembre 2021. Planète Émergences met en œuvre des projets de territoire au croisement de l’artistique et du lien social. Depuis sa fondation en 2000, l’association marseillaise œuvre à décloisonner et créer des espaces communs de création et d’action culturelle, favorisant les échanges entre technique, pensée et société.
Selon le site Quai 36 « Fikos est né en 1987 à Athènes où il vit toujours. Dès son plus jeune âge, il peint tout ce qu’il voit autour de lui, comme des bandes dessinées, des icônes de paysages et plus encore. A l’âge de 13 ans, il commence à étudier la peinture byzantine sous la direction de George Kordis, avec qui il collabore professionnellement pendant 5 ans en peignant des peintures murales dans des églises orthodoxes, tout en développant son propre style personnel. Sur le plan technique, ses icônes portables sont peintes à la détrempe à l’œuf sur du papier japonais fait à la main et collé sur du bois, et ses peintures murales sont peintes en acrylique. Ayant été graffeur et iconographe dans des églises chrétiennes orthodoxes, Fikos poursuit son parcours de développement en peignant des peintures murales dans des lieux publics. La valeur de ces œuvres est exceptionnelle, car c’est la première fois que la technique monumentale byzantine rencontre un mouvement contemporain comme le street art.
Les thèmes de ses peintures murales émanent respectivement de la tradition chrétienne orthodoxe et de la mythologie grecque ancienne et sont liés aux lieux où elles sont présentées, mais aussi didactiques. La peinture de Fikos n’est pas seulement une « expression de soi » d’un autre artiste, mais un événement social, une véritable « création » (« demiurgia » = démos « citoyens » + ergon « travail » – une œuvre pour la société des citoyens. Outre la Grèce, son travail a été exposé en France, en Bulgarie, en Angleterre, en Irlande, en Ukraine, en Autriche, en Lituanie, en Suisse, en Norvège et au Mexique, dans des expositions et des musées, à la télévision et à la radio, dans des lieux privés et publics. La vision de Fikos est la popularisation et la reconnaissance de la peinture grecque contemporaine au niveau international, non pas comme un accomplissement nostalgique du passé, mais comme un événement contemporain universel ».
