
Les Filles désir a été présenté à la Quinzaine des Cinéastes au Festival de Cannes 2025. Le pitch ? “Marseille en plein été. À 20 ans, Omar et sa bande, moniteurs de centre aéré et respectés du quartier, classent les filles en deux catégories : celles qu’on baise et celles qu’on épouse. Le retour de Carmen, amie d’enfance ex-prostituée, bouleverse et questionne leur équilibre, le rôle de chacun dans le groupe, leur rapport au sexe et à l’amour”. Marseille est au cœur de cette histoire tournée en décors réels dans un vrai centre aéré, un vrai appartement, un vrai snack…des scènes se déroulent dans les quartiers Nord, sur les plages du Prado (affiche du film), au Vallon des Auffes, au Chantier Borg, la plage du Prophète, la Corniche Kennedy…Le long-métrage, tourné en intégralité à Marseille à l’automne 2024, porte notamment à l’écran Houssam Mohamed, Leïa Haïchour ou encore Lou Anna Hamon. Les Filles Désir est sorti en salles le 16 juillet 2025.
Allociné nous apprend que “Prïncia Car a tourné avec de jeunes non-professionnels qu’elle connaît depuis huit ans, rencontrés dans un atelier de théâtre à Marseille. Le film s’est construit à partir de longues séances d’improvisation, où les comédiens ont inventé les dialogues à partir de leurs vécus. Même après vingt prises, ils proposaient encore des répliques spontanées. Bien que les dialogues soient libres, Prïncia les dirigeait à l’émotion près, rendant chaque scène à la fois vivante et précise”.
Allociné évoque le rôle central de Marseille “Prïncia Car a voulu restituer la sensation d’un été à Marseille, cette lumière blanche qui inonde les cités, cette mer toujours audible, parfois proche, parfois lointaine. Le tournage en bord de mer a demandé une grande rigueur sonore pour entendre la mer sans qu’elle n’efface les voix. Visuellement, la ville est montrée éclatante, solaire, à rebours des clichés sombres souvent associés à ses quartiers. Avec ses couleurs vives, ses décors réels et ses corps en mouvement, Marseille devient un personnage du film”.
Toujours selon le site spécialisé dans le cinéma : “Avec un budget modeste et 25 jours de tournage, l’équipe a dû composer avec un rythme intense : début à la mi-journée, fin tard dans la nuit. La liberté laissée aux acteurs et les réécritures constantes faisaient systématiquement déborder le planning. Dès le deuxième jour, l’équipe était déjà en heures sup. Pourtant, cette pression a été vécue dans la joie, portée par la complicité entre les trois fondatrices du projet, qui ont partagé chaque doute et chaque victoire”.
Prïncia Car avait déjà réalisé des courts-métrages sélectionnés, pour certains, dans des festivals internationaux tels que « Black Blanc Beur » qui avait reçu le prix de la mise en scène au Nikon Film Festival de 2020 et avait été sélectionné au Melrose Film Festival de Floride ou encore au Barcelona Indie Filmmakers Festival. Elle a également réalisé des clips et une série avant de se lancer dans l’aventure du long-métrage. En 2018, Prïncia Car crée une école alternative de cinéma à Marseille. Depuis, elle enseigne au sein de plusieurs ateliers et cours du soir dans les quartiers Nord de Marseille afin de faire entrer le cinéma, et l’art en général, dans le quotidien de jeunes éloignés ou coupés de la culture.
