Ce pont iconique marseillais enjambe le port du Vallon des Auffes sur une longueur de 60 mètres. Il est bâti entre 1861 et 1863 par l’architecte Jean François Mayor de Montricher, en même temps que la corniche du Président-John-Fitzgerald-Kennedy, avec trois arches en plein cintre de 17 mètres de haut et 100 grades de biais. L’anse a été barrée lors de la construction des fondations afin de la maintenir au sec. Il fut construit en béton armé et pierre de Cassis maçonnée, extraite directement sur place. Ce pont est aujourd’hui un ouvrage indispensable du cheminement de la corniche et une des images « carte postale » de la ville.
Le port du vallon est baptisé du nom de l’auffe (aufo en provençal) ou alfa (ou sparte), plante graminée utilisée traditionnellement pour fabriquer de la vannerie, des cordages de navires, des nattes, et des filets de pêche. Des auffiers s’y établissent vers 1750. Quant à la Corniche Kennedy, d’abord simple chemin de corniche à flanc de calanques, l’aménagement de la route est réalisé en deux temps entre 1848 et 1863, pour développer l’urbanisme marseillais du bord de mer. La municipalité du maire de Marseille Gaston Defferre la fait élargir entre 1954 et 1968. Elle prend sa dénomination actuelle en 1963. L’architecte du pont, Jean François Mayor de Montricher, est né le 19 avril 1810 à Lully dans le canton de Vaud en Suisse et mort à Naples en Italie le 28 mai 1858. L’ingénieur suisse fut naturalisé français en 1833. Polytechnicien et ingénieur du corps des ponts et chaussées, il est célèbre pour les nombreux travaux qu’il réalisa à Marseille et dans sa région dont le canal de Marseille et l’aqueduc de Roquefavour.
Mort durant l’assèchement du lac Fucin en Italie, les Marseillais organisèrent de remarquables funérailles à l’approvisionneur de Marseille en eau potable pérenne.
