
Aujourd’hui c’est une des portes d’entrées les plus plébiscitées du Parc National des Calanques, le petit Port de Callelongue doit pourtant et comme souvent sur ce territoire, son développement, à l’industrie chimique ! Ici l’Usine Rey-Weiss produisait de l’acide sulfurique et de la soude chimique de 1854 à 1894. Derrière les bâtiments industriels se trouvaient les logements pour le personnel dont les familles bénéficiaient tout en subissant la pollution émise par l’usine…jour et nuit ! De nos jours, une partie de l’ancienne usine existe toujours et les bâtiments ont été reconvertis en commerces et habitations. Un autre vestige se cacherait…sous l’eau !

Tête de la cheminée rampante sud à Callelongue
Callelongue dévoilait en 2020 les ruines de deux cheminées rampantes distantes d’une centaine de mètres en rive gauche, de petites dimensions, visibles sur les vues satellites, du même type que les deux précédentes. L’une d’elles faisait donc partie de l’usine de soude Rey-Weiss selon des anciens qui disent l’avoir connue en activité (témoignage de 2019). La cheminée sud, visible sur certaines cartes IGN est facilement accessible depuis le sentier et permet d’observer les deux murs de la voute observée et la base de la tête de la cheminée au sommet d’une petite colline. Contrairement à d’autres, on ne voit pas de scories ou de concrétions. Elle semble partir de l’arrière du 8ème cabanon. La deuxième, de plus petite taille se trouve au bout de la rue, vers les derniers cabanons. Le fond du vallon, au delà des habitations 20 mètres à droite après la bifurcation de la cote 14 a servi de dépôt pour les scories (présence de minerai rouge et de laitier). A cette époque il n’y avait aucuns arbres sur le secteur ceci étant dû aux retombées des fumées des fours de l’usine Weiss et celles à proximité (Escalette, Legré Mante, Samena…) (l’usine à plomb de l’escalette et celle de la madrague.
Un internaute a fait le lien entre une carte postale ancienne représentant un remorqueur de l’usine amarré au niveau d’une ancre et d’un bloc de béton toujours présents dans les eaux du port. Sur l’image ont y aperçoit selon lui « aussi la rampe de chargement des mahonnes à fond plat, qui étaient remorquées jusqu’à l’anse du Pharo par le remorqueur en question ».
