
Le funiculaire desservant la basilique Notre-Dame-de-la-Garde à Marseille sera mis en service en 1892, fermé en 1967 et détruit en 1974. Il a transporté 20 millions de passagers durant ses 75 années de fonctionnement. Ce qu’on sait moins et très peu de sources l’évoquent c’est que le site choisi pour son installation était une ancienne carrière de pierre, baptisée « La Carrière du Malheur », difficile d’en savoir plus sur cette appellation ! Une quinzaine de projets avaient été proposés pour cette ascension vers la Bonne Mère… »du chemin des Pics qui reliait l’avenue du Prado à Notre-Dame de la Garde, imaginé par le courtier de commerce Honoré Rouaze, avec une nacelle glissant le long d’un rail tandis que la traction était assurée par un aérostat, jusqu’aux multiples versions de funiculaires s’attaquant à la colline depuis le cours Pierre-Puget, le versant du Roucas-Blanc, le Vieux-Port ou même la Corniche » rapporte le journaliste Jean-François Cauquil dans un article sur le sujet.
Une autre carrière se trouvait plus au Sud, la Carrière Honoré. En 1905 Pierre Honoré lance l’exploitation d’une carrière dans la roche de Notre Dame de la Garde. Au fur et à mesure des années la colline est grignotée, quasiment menacée de disparition, suscitant la colère de marseillais et d’associations demandant l’arrêt immédiat de “cette œuvre abominable”. Un message entendu le 25 novembre 1919 avec la parution du décret du Président de la République déclarant d’utilité publique la conservation de la colline…
Mais les carrières perdureront encore 30 ans jusqu’à leurs fermeture et la percée de la trouée de Vauban et l’établissement de la rue du Bois Sacré.
