
C’est aujourd’hui une résidence couplée à son rez-de-chaussée à un supermarché Casino. Dès 1851 se trouvait ici un luxueux établissement hôtelier, situé en face de l’Éolienne et à proximité du Stade de l’Huveaune, également disparus.
Selon le comité du Vieux Marseille, « c’est, d’abord, sous le nom de Hôtel ou Villa des Bains du Prado qu’apparait, dès 1851, dans les indicateurs, ce bel établissement qu’il faudra, au fil du temps, chercher sous d’autres noms : Salons Sabatier, Hôtel Victoria et des Bains de mer et, enfin, La Plage. L’Indicateur marseillais note d’abord, comme adresse avenue du Prado, extrémité ou au bout du Prado, à gauche…ce sera, plus tard : 595 avenue du Prado. On trouve mention de l’établissement dans un passage des Promenades artistiques autour de Marseille – du massif de Saint-Loup aux calanques, ouvrage dans lequel Georges Reynaud a transcrit les notes que Marius Chaumelin (1833-1889) avait rassemblées dans une sorte de journal. Ainsi, le 14 septembre 1854, écrivait-il : « L’Hôtel du Prado, splendide demeure destinée aux baigneurs étrangers. a vu leur essaim, jadis si nombreux, dispersé tout à coup et le silence règne avec la solitude dans la belle salle à manger et ce jardin riant où des barques nombreuses attendent vainement les promeneurs qui se plaisaient autrefois à remonter, sous un berceau de verdure, les eaux paisibles de I’Huveaune« .
La désertion dont il est question est due à l’épidémie de choléra qui affecta Marseille, entre le 20 juin et et le 20 novembre 1854.
Des documents retrouvés, tel un bon pour un parcours de mini golf laissent imaginer la présence sur le site d’un espace dédié à ce loisirs ou peut-être au Parc Borely tout proche. On retrouve également des photos de mariage de 1939 s’étant déroulé sur place. On sait que le 31 décembre 1949, l’élection de Miss France 1950 s’y déroula…c’est alors la 20ème édition de la compétition. Maryse Delort, Miss Automobile (si, si !) et Miss Paris 1949, remporte le titre face à 11 autres concurrentes. Sa première dauphine, et favorite du public, est Miss Palm-Beach. Dans les années 70 le supermarché Casino a remplacé l’hôtel de la plage et une casse automobile s’est substituée aux tribunes du stade de l’Huveaune.
La cafétéria n’est pas encore construite. À gauche, la résidence l’Éolienne est achevée sur le terrain de la villa éponyme détruite pendant la seconde guerre mondiale. Quant à l’embouchure de l’Huveaune elle a alors été déplacée d’une centaine de mètres.
