
Aujourd’hui immeuble d’habitation signé Pouillon, le 2 rue de la Loge fut un temps un hôtel réputé, le Lacydon, ou cantatrices et ténors de passage à l’opéra de Marseille aimaient y séjourner…puis certaines chambres commenceront à être utilisées par des prostituées incitant les propriétaires à changer la vocation des lieux et les transformer en appartements. A l’intérieur, dans les parties communes on retrouve la décoration d’origine le long des escaliers avec de petites briquettes et une fresque d’un village en carrelage au 1er étage.
La rue de la Loge doit son nom à la présence dès la fin du Moyen Âge de la « loge des marchands » (corporation des négociants et armateurs, préconfiguration de la Chambre du commerce créée en 1650). Celle-ci occupait en particulier le rez-de-chaussée de l’Hôtel de ville, le pouvoir politique occupant le premier étage accessible seulement par une passerelle depuis le bâtiment voisin. La rue actuelle découle du plan proposé par André Leconte en 1948 dans le cadre du projet de reconstruction du Vieux-Port à la suite des destructions par l’occupant allemand en 1943. Elle reprend pour l’essentiel le parcours de l’ancienne rue du même nom disparue lors des destructions. Elle constitue un axe structurant pour l’ensemble du projet de reconstruction, séparant, comme c’était le cas avant-guerre, les immeubles du front de quai et les parties intérieures du quartier.
André Leconte sera désaisi du projet en 1951 et c’est finalement Fernand Pouillon qui dirigera la conception des immeubles en front de quai, les immeubles Pouillon, dont le n°2 de la rue de loge.
