
Depuis 1999, la galerie défendait la peinture contemporaine qui aujourd’hui est remise au gout du jour, le médium ayant retrouvé toute sa place dans la création contemporaine. Le lieu ceinturait l’ancien Jeu de Paume, devenu le Mémorial de la Marseillaise. En 2023 une affichette trônait sur la vitre devant une salle devenue tristement vide…un plaidoyer expliquant la démarche du lieu, sa fermeture et que « la suite est à écrire…«
Contrairement au reste du monde, la France est un peu sinistrée du côté de la peinture, comme si les nouveaux médias (photo, vidéo, installations etc…) étaient seuls porteurs d’innovation et de modernité. La Galerie Mourlot Jeu de Paume souhaitait montrer et démontrer que la peinture contemporaine existe et qu’elle tient toujours sa place, au même titre que d’autres pratiques, dans la création contemporaine et l’exploration de nouveaux territoires de perception du monde. Ceci ne signifie pas que la Galerie était fermée à d’autres pratiques que la peinture. À l’occasion elle en a montré mais la peinture est l’axe majeur de son travail. Autour du Prix de peinture Jean-Michel Mourlot que la Galerie organisait chaque année, en hommage au peintre dont elle est l’exécutrice testamentaire, elle s’attache à faire découvrir de nouveaux peintres d’aujourd’hui. En les recherchant, en les accompagnant avec attention, en leur ouvrant les portes du marché et celles de l’entreprise, en allant au-devant d’un nouveau public qui veut participer à son époque. Il s’agissait de défendre une haute exigence de peinture : celle d’un art en perpétuelle recherche de son mystère, à la fois détaché des séductions faciles de la décoration et dubitatif face aux provocations formatées de la mode. Un art qui est une des plus fortes présentations du rêve.
Un des lieux rares où apparaissent les images des 10 000 magies et de leur infini pouvoir souple. Un art qui prend en compte à la fois une recherche d’infini, une matérialité secrète, une cosa mentale et une approche sensorielle.
