Église Saint-Sauveur d’Aubagne

Rue du Château, 13400 Aubagne
130
Église Saint-Sauveur d’Aubagne
Arrondissement : Autour de Marseille

Point culminant du centre ancien, l’église Saint-Sauveur est aussi le plus vieux monument d’Aubagne. Si son intérêt architectural est limité, l’histoire de ce bâtiment est intimement liée à celle de la ville.

Selon l’Office du tourisme d’Aubagne, « la fondation Si l’église primitive semble dater du XIe siècle, c’est au cours du XIIIe siècle, en 1261, qu’apparut pour la première fois le vocable Saint-Sauveur pour désigner l’église. Celle-ci, remaniée au XVIIe siècle, était à cette période beaucoup plus petite et donc en retrait vers l’est. Elle était composée d’une nef unique, en croix latine avec des chapelles latérales séparées par de larges piliers. Aujourd’hui, les seuls éléments témoignant de cette période sont la chapelle dite Saint-Joseph et la base du clocher. Cette chapelle située dans le chœur à gauche du maître-autel présente une voûte en croisées d’ogives. Un premier agrandissement de l’église est opéré en 1346 : la nef primitive est doublée d’une autre et le clocher est exaucé afin de faciliter la surveillance des environs et d’améliorer la portée des cloches.

Au cours des siècles suivants, des chapelles successives sont créées pour y enterrer les familles aubagnaises aisées. Mais l’agrandissement le plus significatif de l’église a lieu au début du XVIIe siècle. Le cahier des charges des travaux qui commencent en 1608 stipule notamment que l’église sera agrandie de deux chapelles et que les deux voûtes créées en 1346 seront réunies pour n’en former plus qu’une. Les travaux sont terminés en 1613, mais ce n’est que le 18 octobre 1615 que l’évêque de Marseille Jacques Turricella consacre la toute nouvelle église. Une plaque commémorative encastrée dans le mur entre la chapelle Saint-Matthieu et la chapelle Saint-Claude l’atteste.

A partir du XVIIe siècle, l’église est progressivement meublée : l’orgue, les boiseries, les tableaux, le maître-autel… Qu’elles soient nouvelles ou récupérées d’autres chapelles ou couvents, ces oeuvres d’art viennent embellir le principal lieu de culte aubagnais et lui conférer un plus haut prestige. La Révolution a à la fois un effet positif et négatif sur le mobilier. D’un côté, elle permet de rapatrier des oeuvres d’autres chapelles liquidées et parfois spoliées. C’est le cas des boiseries, récupérées de la chapelle occupée par les Pénitents Noirs, ou du maître-autel qui provient du couvent des Ursulines. De l’autre côté, de nombreuses oeuvres, statues, et meubles sont pillés et vendus. Le culte est temporairement interdit dans l’église, avant d’être rétabli à partir de 1797. En 1900, la façade néo-baroque actuelle en ciment de La Valentine voit le jour. C’est la dernière modification importante apportée à l’église.

Petites anecdotes, l’actuelle place de l’église, avec sa vue imprenable sur Garlaban et la Sainte-Baume, était jusqu’en 1796 occupée par le château d’Aubagne. Le clocher de l’église est particulièrement massif, ce qui témoigne de son rôle de tour de défense. La cour de Clastre, située au pied du clocher, a servi pendant plusieurs siècles de cimetière…Il existe depuis 2018 une pâtisserie aubagnaise qui porte le nom « Saint-Sauveur ».


SOURCES Textes de l’Office du tourisme d’Aubagne
PHOTOS Dominique Milherou Tourisme-Marseille.com & Cartes postales anciennes
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