
Ce texte en néon brillant signé Albert Camus est apparu sur la Canebière fin novembre 2020 en plein confinement de la culture…un message, une revendication , des Théâtres (Gymnase, Bernardines…) qui remplace (provisoirement ?) l’ancien portique métallique présent depuis plus d’une dizaine d’année.
« A respirer l’absurde, à reconnaître ses leçons, à maintenir la tension entre l’homme et le monde, il peut y avoir un bonheur métaphysique. L’œuvre est alors la chance unique de maintenir sa conscience et d’en fixer les aventures. Créer, c’est vivre deux fois » écrit Albert Camus dans Le Mythe de Sisyphe. En mimant, en répétant, en recréant la réalité, on n’explique rien mais on parcourt, on enrichit, on agrandit le lieu où il faut bien vivre. Dans cet essai de 1942, Camus introduit sa philosophie de l’absurde : la recherche en vain de sens de l’homme, d’unité et de clarté, dans un monde inintelligible, dépourvu selon lui de Dieu et par conséquent de vérités et valeurs éternelles.
La prise de conscience de l’absurde nécessite-t-elle le suicide ? Camus répond : « Non, elle nécessite la révolte ».
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