Procure des Missions Étrangères, 1881, Concorde 1967

38 rue Nau, 13001 Marseille
70
Procure des Missions Étrangères, 1881, Concorde 1967
Arrondissement : 6ème
Site Internet : association-fouque.org

La Procure de Marseille a vu disparaître en 1888, Gustave, le dernier survivant des quatre frères Germain qui en furent les fondateurs avec le concours de leurs cousines, Mlles Rosine et Marie Francou. Cette œuvre lui survivra sous le nom de Procure de la Société des Missions-Étrangères. De nos jours ce site abrite le foyer d’hébergement social pour enfants en difficulté, Concorde, de l’association Fouque, avec sa belle façade rénovée en 2019.

Un concours de circonstances amena l’établissement de cette Procure. C’était en 1862. Le Séminaire des Missions-Étrangères de Paris (société de vie apostolique catholique fondée en 1663) avait dû jusque-là chercher dans les différents ports de l’Europe les bateaux en partance pour l’Extrême-Orient, afin d’y faire parvenir ses caravanes de missionnaires. La Compagnie des Messageries-Maritimes ouvrait alors à Marseille sa ligne de paquebots vers l’Indo-Chine et la Chine. Toutes les Missions de la Société des Missions-Étrangères se trouvant dans cette direction, le port de Marseille devint naturellement le point de départ de tous ses missionnaires. A cette même époque les quatre frères Germain se retiraient des affaires. Ils auraient ainsi plus de loisirs pour se livrer tout entiers à l’attrait de leurs cœurs, aux œuvres de charité. En 1888 plus de douze cents missionnaires ont alors été accueilli sous ce toit. Ce lieu prendra le titre officiel de Procure de la Société des Missions-Étrangères, que les supérieurs de cette Société lui donnèrent le 31 janvier 1881.

Afin de soutenir financièrement les missions Etrangère de Paris, des Procures sont donc fondées en même temps que la Société pour assurer sa pérennité. Avant la Révolution, la Société des Missions étrangères est richement dotée, grâce aux dons successifs, depuis le legs fondateur de Bernard de Sainte-Thérèse, évêque de Babylone. À la Révolution, le Séminaire est vendu comme bien national. Le champ de travail de la Société des Missions étrangères s’est peu à peu agrandi au cours des siècles. Après le Siam, le Tonkin, la Cochinchine, le Cambodge et quelques provinces de Chine, le Saint-Siège demande aux prêtres des Missions étrangères, en 1776, de remplacer les missionnaires jésuites dans l’Inde du Sud. En 1831, le pape Grégoire XVI confie à la Société la Corée et le Japon ; en 1838, la Mandchourie ; en 1841, la Malaisie ; en 1846, le Tibet et l’Assam. En 1849, les Missions étrangères reçoivent du pape Pie IX trois autres provinces de Chine et, en 1855, la Birmanie. Jean de Guébriant, supérieur général de 1921 à 1935, marque l’histoire des Missions étrangères, surtout en Chine. Enfin, en 1952, le pape Pie XII demande à la Société de prendre en charge le nouveau diocèse de Hualien, à Taïwan. Pendant la période contemporaine, les missionnaires étrangers ont été expulsés de plusieurs pays, successivement de Chine et du Tibet, de Birmanie, du Viêt Nam, du Laos et du Cambodge, où ils sont revenus en 1991, l’actuel vicaire apostolique de Phnom Penh (Olivier Schmitthaeusler) est membre des Missions étrangères de Paris. La Société des Missions étrangères a été contrainte de redistribuer son personnel. Certains missionnaires ont dû rester en France à cause de leur âge ou pour des raisons de santé. Les autres sont repartis vers de nouveaux territoires, venus s’ajouter aux champs d’apostolat traditionnels : à Madagascar, à l’Île Maurice, en Indonésie, en Nouvelle-Calédonie.

De nos jours, le site abrite Concorde, une Maison d’enfants à caractère social (MECS) pour l’accueil de 61 enfants, adolescents et jeunes majeurs âgés de 3 à 21 ans répartis sur plusieurs sites.Trois services proposent une prestation modulable : hébergement continu, séquentiel, accueil à domicile.

  • Le service éducatif progressif (S.E.P) accueille de 22 à 24 enfants et adolescents âgés de 3 à 16 ans.
  • Le service d’accompagnement externalisé (S.A.E) accueille 16 pré-adolescents et adolescents âgés de 12 à 16 ans.
  • Le service d’insertion sociale et professionnelle (S.I.S.P) accueille 22 à 23 grands adolescents et jeunes majeurs.

En 1963, la directrice de l’établissement des « Saints Anges », premier établissement créé par l’abbé FOUQUE, fait part au conseil d’administration des difficultés des religieuses et du personnel féminin pour encadrer des adolescents de plus de 13 ans. L’association fait alors l’acquisition en 1966 ce bel ensemble immobilier de plus de 1000 m², situé en centre-ville dans le quartier de la Plaine pour ouvrir ses portes à un nouvel établissement : Concorde. L’établissement a connu un essor rapide. De 40 places initiales pour des jeunes de plus de 14 ans, avec une section d’apprentis et une section d’étudiants, Concorde atteint sa capacité d’accueil actuelle en 1987 avec à la clef une diversification de ses sites d’hébergement. Parallèlement, la création en 1987 d’un atelier de production et de formation au sein d’un restaurant pédagogique « Le Grand Pin », se destine à des jeunes en grande difficulté de Concorde et des autres établissements de l’association pour les préparer et les accompagner dans un projet d’insertion sociale et professionnelle.


SOURCES Document de 1888 & Wikipedia Missions étrangères de Paris & Association Fouque
PHOTOS Archives de la procure & Google Maps
A NOTER Ce site est un blog personnel, ces informations sont données à titre indicatif et son mises à jour aussi souvent que possible. N’hésitez pas à me contacter pour toute correction ou contribution

Reviews
There are no reviews yet, why not be the first?
Leave a review
VOTRE NOTE: