
En 1950 avec le chantier de reconstruction du Vieux-Port, le quartier est divisé en îlots d’habitation et réparti entre plusieurs architectes. Gaston Castel en collaboration avec trois autres confrères (Bart, Lajarrige et Ransonglès), obtient la réalisation des blocs I, III et VI. Le bloc I, surnommé la « Tour du Vieux-Port 2 » réalisé en 1952, correspond à un étonnant immeuble traversant, donnant à la fois sur la rue de la Loge et la rue Caisserie.
Côté port, on trouve des références mythologiques avec Déméter, déesse des moissons, et Poséidon, dieu de la mer. Côté ville, on trouve les effigies pittoresques de la Maraîchère et du Pêcheur, pendant contemporain et urbain des dieux antiques. Ici, Castel confie la réalisation des bas-reliefs à Élie-Jean Vézien. Un esprit similaire occupe le bloc III au 25-27 rue Caisserie. La façade principale, tournée vers le port, présente un décor mythologique. Au sommet du bâtiment, Antoine Sartorio sculpte une Néréide au milieu d’un vol de mouettes. Les dessus-de-porte sont, eux, allégoriques : deux gerbes d’épis de blé symbolisent la Terre et des animaux marins la Mer. L’arrière du bâtiment, tourné vers le quartier populaire du Panier et ses habitants, montre pour sa part Le Couple et La Maternité, symboles de renouveau. . Enfin, le bloc VI constitue un immeuble tout en longueur, servant de trait d’union avec les îlots I et III. Louis Botinelly reçoit la commande du décor des embrasures des portes d’entrée le 23 décembre 1949. Il sculpte en taille directe dans la pierre des décors animaliers : La Pêche ou la Mer pour le no 22, La Chasse ou la Camargue pour le no 24. À chaque fois, l’iconographie mêle les sujets allégoriques et mythologiques avec des motifs régionalistes.
