
Construit au milieu du 19éme siècle le Château de Valbelle fût la propriété de Théodore Emmanuel Rodocanachi issu d’une famille originaire de Chios, en Grèce, dont une branche, installée à Marseille au xixe siècle, s’est illustrée notamment dans le monde des affaires. Il est acheté plus tard par l’industriel Paul Rouvière en 1925. Dans le jardin se trouvent alors des serres, protégeant des plantes et des fleurs exotiques, et des écuries ainsi qu’un petit bassin décoratifs et des bâtiments annexes.
Occupée par les Allemands en 1943, puis par les armées alliées, après la libération, la propriété est vendue à un promoteur qui la cède à la ville. Cette dernière ne s’en occupe guère et laisse à l’abandon et au pillage des bâtiments qu’elle n’occupe pas. C’est en 1981 qu’elle en décide la démolition, tout en décidant de conserver dans le parc ce qu’on a appelé la « mosquée des galériens » à moitié en ruine mais néanmoins classée aux monuments historiques par arrêté du 15 juillet 1965.
Officiellement, le bâtiment était une ancienne mosquée provenant de l’arsenal des galères, construite en 1670 par des forçats turcs, transformée par la suite en chapelle après de nombreux changements de propriétaires. Depuis, des études mettent en doute la destination initiale de ce bâtiment à l’architecture orientale transféré au parc Valbelle, au 584, avenue du Prado ; il s’agirait d’une chapelle provenant d’un deuxième étage d’une villa située au 426, rue Paradis, qui fut détruite en 1920, la croyant hantée, et dont les pierres proviennent en fait d’un café orientaliste détruit en 1890. Ce monument de la Mosquée des Galères a fait l’objet du coup d’une étonnante inscription au titre des monuments historiques le 15 juillet 1965
Fin 2021 ce parc de Valbelle a fait l’objet de deux concertations citoyennes en vue de sa réhabilitation en septembre 2022. Par la suite quelques aménagements ont eu lieu avec la protection de certaines zones par des barrières en bois. Mis à part un point d’eau, une zone pour la pétanque, un point d’eau et la fameuse « mosquée » ce parc reste assez rudimentaire. Deux anciens socles attendent également le retour de leurs statues !
