
La maison familiale Corsiglia, célèbre pour ses marrons glacés et ses innovations aura maintenu son atelier marseillais du 15 de la rue Xavier Progin, à la Blancarde, de 1896 à 2002 avant de s’envoler pour Aubagne au 455 Chemin de la Vallée. De la confiserie du 4ème arrondissement, récompensée par la médaille d’or de l’exposition coloniale de Marseille 1922, il ne subsiste plus aucune trace, remplacée par une résidence contemporaine. On retrouve encore au 4 rue Saint Sylvestre l’enseigne “Corsiglia” gravée dans la pierre du siège social de la marque, qui prendra un temps le nom de Confiserie de l’Aigle. De nos jours 6 grandes sociétés se partagent le marché français du marron glacé dont Corsiglia et ses 40 employés permanents et jusqu’à 100 personnes pendant la haute saison.

Enseigne “Corsiglia” du 4 rue St Sylvestre
Sur l’origine du marron glacé, il existe plusieurs théories. Le premier serait apparu à la cour du roi Louis XIV, grâce au sieur François Pierre de La Varenne, qui fit cuire une châtaigne avec du sucre. Selon certains, la recette du marron glacé apparaîtrait pour la première fois au xvie siècle, à Lyon. D’autres affirment que le marron glacé est né à Coni, en Italie, toujours au xvie siècle, en raison d’une grande disponibilité de châtaignes et d’une diffusion du sucre sans précédent. En France, la première fabrique de marrons glacés a été créée en Ardèche par Clément Faugier, en 1882, afin d’utiliser une matière première importante dans la région. Pour revenir à la Maison Corsiglia, c’est André Corsiglia qui débute sa carrière de maître confiseur à New York en 1870 aux côtés de son oncle Giovanni Batista Raffetto. En 1896 est inauguré le premier atelier de fabrication du confiseur à Marseille, qui conquiert ses lettres de noblesses grâce aux marrons glacés. En 1931 André Corsiglia dépose un brevet de perfectionnement au matériel et procédés de fabrication des Marrons Glacés…
La réalisation des marrons glacés est particulièrement longue (plusieurs jours dans des bains de sirop de sucre de concentration croissante), et délicate, car il ne faut pas briser les marrons lors des transferts.
En 1882, l’ingénieur Clément Faugier, l’ardéchois, met au point une méthode de production industrielle des marrons glacés, permettant à cette friandise de se populariser. Trois ans plus tard, Clément Faugier a l’idée de récupérer les marrons glacés accidentellement brisés, pour en faire une préparation qui le rendra célèbre, la crème de marrons de l’Ardèche. Pour être « marron », la châtaigne ne doit pas être cloisonnée, c’est-à-dire que le fruit doit demeurer d’un seul tenant avant d’être confit. D’où l’importance de ne pas le briser après confiture. Du côté de l’Atelier marseillais, en 1956 les fils d’André Corsiglia, Louis et Jean, aidés de leurs épouses respectives, Raymonde et Chloé gèrent en quatuor l’entreprise familiale. En 1962, Jean Corsiglia dépose un brevet pour la création d’une machine à “peler mécaniquement les marrons”. En 1966, Jean-Louis et Danièle Corsiglia débutent leurs carrières au sein du groupe familial. En 1973 l’Atelier marseillais est rénové et agrandi, passant ainsi à 3500 m². En 1975 la marque s’ouvre à l’export sur le marché asiatique et du moyen orient. En 1980 une gamme d’écorces d’oranges et de citron confits est lancée. 6 ans plus tard Jean-Louis Corsiglia innove avec son process exclusif de fabrication de marrons glacés en sachet sous vide, sans additif, ni conservateur avec une durée de vie de 24 mois. En 1992, la fille de Jean-Louis Corsiglia, Stéphanie rejoint l’équipe dirigeante. En 2002 la société déménage de Marseille à Aubagne dans une nouvelle unité de fabrication de 4500 m² totalement conçue autour du confisage.
En 2005 est lancée une gamme de marrons au sirop primeur. Deux ans après l’atelier imagine des marrons glacé au cognac, au rhum, à la poire william, à la mirabelle et au chocolat. En 2009 la Maison Corsiglia produit des marrons glacés bio et un an plus tard des agrumes confits avec les lamelles de gingembre, cubes gourmands, les amarenas et la pâte d’orange.
En 2010 la marque innove avec un nouveau procédé de cuisson et de confisage des marrons glacés qui relève le goût du marron et adoucit la saveur sucrée tout en respectant le moelleux au cœur du fruit. En 2011 la sixième génération rentre dans l’aventure… Découvrir la suite
