
Trente petites années, ce fut le temps d’activité de cette célèbre guinguette à l’architecture orientaliste, édifiée par l’ingénieur civil Léon Cahier sur la période 1860-1861, sur les hauteurs du Jardin de la Colline Puget. Elle sera détruite en 1890 mais son deuxième étage a été sauvegardé et intégré à un monument surprenant encore visible et partie intégrante d’une légende tenace…

La (fausse) mosquée des galères
Ce bâtiment pendant très longtemps on a évoqué qu’il s’agissait à l’origine d’une ancienne mosquée du cimetière des “Turcs esclaves du roi” de l’arsenal des galères, construite en 1670 par des forçats turcs, maintes fois transformée et déplacée par la suite.
Mais des études et la photo en noir et blanc de cette fiche mettent en doute la provenance initiale de ce bâtiment à l’architecture orientale transféré aujourd’hui au parc Valbelle, au 584 avenue du Prado. Tout partirait en fait de la guinguette de la Colline Puget. Une fois détruite en 1890, son deuxième étage aurait servi à la construction de la villa des Allobroges située au 426 rue Paradis, qui fut détruite en 1920, les propriétaire la croyant hantée !
Une fois de plus des fragments seront conservés pour bâtir en 1927 un nouvel édifice, imaginé par l’industriel Paul Rouvière afin de combler le chagrin de sa femme après la noyade de leurs deux enfants dans la rade de Bandol…et ce qui devait être à l’origine une mosquée du temps de l’Arsenal des Galères, inscrite au titre des monuments historiques depuis le 15 juillet 1965, s’avère être une chapelle privée de style mauresque née de la destruction d’une simple guinguette !
