
Située au sein du parc Henri Fabre au cœur d’un étonnant bâtiment contemporain de 1992 signé Roland Simounet, Le Ballet national de Marseille est une compagnie de danse fondée en 1972 par Roland Petit. Depuis le 2 septembre 2019, le collectif (LA)HORDE dirige le BNM. l’ENDM, l’Ecole National de Danse de Marseille partage également les locaux. Elle est ainsi la seule école de formation de danseurs-interprètes en France qui cohabite depuis son origine avec une compagnie internationale permanente de danseurs professionnels.
En 1972, le maire de Marseille, Gaston Defferre, propose au chorégraphe Roland Petit de venir créer à Marseille une compagnie. Ce dernier créé alors les Ballets de Marseille et présente sa première création, Pink Floyd Ballet, accompagné en live par les Pink Floyd. Il travaille notamment avec le styliste Yves Saint Laurent, le danseur Mikhaïl Barychnikov, les peintres Keith Haring et David Hockney et l’écrivaine Edmonde Charles-Roux. À partir de 1981, la compagnie devient le Ballet national de Marseille et investit quelques années plus tard, en 1992, un bâtiment conçu par l’architecte Roland Simounet, spécialement destiné à ses activités ainsi qu’à celles de l’École nationale supérieure de danse.
Devenu Centre chorégraphique national (CCN) en 1984, le Ballet national de Marseille (BNM) est ensuite successivement dirigé par Marie-Claude Pietragalla (1998-2004), Frédéric Flamand (2004-2014), Emio Greco et Pieter Scholten (2015-2018). Nommé par le ministère de la Culture et la ville de Marseille, le collectif (La)Horde prend la direction du CCN Ballet national de Marseille le 2 septembre 2019.
Le bâtiment
7 studios équipés chacun d’un piano, d’un équipement audiovisuel et d’un vestiaire avec casiers personnels.
- Une salle de Pilates avec toutes les machines spécifiques au travail du danseur, notamment des appareils de musculation pour préparer les garçons au cours d’adage.
- Une salle équipée de kinésithérapie/ostéopathie, partagée par l’ENDM avec le Ballet National.
- Un auditorium de 300 places et une scène de spectacle professionnelle, partagés par l’ENDM avec le Ballet National.
- Une salle polyvalente réservée aux élèves de l’ENDM pour leur travail scolaire, équipée d’un poste informatique, disposant d’un accès Wi-fi à internet et dotée d’une bibliothèque où l’on peut consulter différents ouvrages ou revues spécialisées sur la Danse.
- Une salle de cours équipée d’un poste informatique, d’un vidéoprojecteur, d’un équipement de lecture vidéo et d’un accès Wi-fi à internet. Y sont enseignées les matières théoriques telles que la formation musicale, la culture chorégraphique, l’anatomie et la méthodologie corporelle.
- Une cafétéria et un patio extérieur pour le repos et la détente, partagés par l’ENDM avec le Ballet National de Marseille (BNM).
(La)Horde,

(La)Horde, Château d’If, arrivée de la flamme olympique, mai 2024
également typographié (LA)HORDE ou (La) Horde, est un collectif d’artistes français, originaire de Paris. Reconnu pour son art chorégraphique très contemporain et imprégné de cultures numériques (on parle de « danse post-internet ». Le collectif se forme autour de Marine Brutti (née en 1985, formée à la Haute école des arts du Rhin), Jonathan Debrouwer (né en 1985, formé à la Haute école des arts du Rhin) et Arthur Harel (né en 1990, formé au Conservatoire municipal Jean-Philippe-Rameau de Paris), ainsi que, au début, Céline Signoret. Le collectif signe des œuvres issues de leurs rencontres avec des communautés en ligne, et emprunte son style à la danse contemporaine, au jumpstyle, à la danse techno, etc. Le collectif se soude en 2011 autour d’une création de la Compagnie Arthur Harel (créée en 2009), Fragment(s), projet théâtral qui comprend une composition chorégraphique avec cinq danseurs à laquelle sont associés Marine Brutti et Jonathan Debrouwer.
La pièce est jouée au Concours chorégraphique SACD Beaumarchais, parcourt différents festivals en France sur quinze dates, et en juin 2012 est programmée deux soirs de suite dans le grand studio du Centre national de la danse lors du Festival Danse Hip Hop Tanz. En janvier 2012, lors d’une résidence de cinq mois dans le cadre des Mercredis de la danse du Vent se lève !, les trois artistes signent la création d’un « laboratoire chorégraphique », To Be Three / Or Not To Be, spectacle avec cinq à huit danseurs de 45 minutes.
En 2013, lors d’une résidence à La Halle aux cuirs de la Villette, au Théâtre Le Colombier et au Centre national de la danse, est créé All Along Far Away, dont les avants-premières sont jouées à Confluences en février 2013 avant d’être en représentation au Centre national de la danse en juin 2013 et à la Maison des pratiques artistiques amateurs–Saint-Germain en novembre 2013. C’est en 2013 que le collectif se baptise (La)Horde. En 2015, leur spectacle incluant un groupe de danseurs amateurs âgés Void Island leur apporte la notoriété. Puis ils présentent le spectacle Avant les gens mouraient, avec les étudiants de l’École de danse contemporaine de Montréal. Ils enchainent films et performances : Novaciéries (2015, primé au InShadow Festival de Lisbonne), Cloud Chasers (2016), The Master’s Tools (2017), Cultes (2019, primé au Kurzfilmtage de Winterthur en Suisse), Room With A View (2020, primé aux Music Video Awards de Berlin en Allemagne), Ghosts (2021, primé au festival Unifrance du court-métrage de Cannes en France).
Ils mettent en scène des pièces chorégraphiques, comme Night Owl en 2016 ou To Da Bone en 2017, avec 15 danseurs autodidactes de jumpstyle rencontrés sur Internet, qui est présenté à la Biennale de Charleroi/Danses, au Gymnase de Roubaix et au Théâtre de la Ville à Paris. En 2019, ils montent Marry Me in Bassiani en collaboration avec le Ballet Iveroni spécialisé dans la danse géorgienne, puis Room With A View en 2020, en collaboration avec le musicien Rone et 18 danseuses et danseurs de 12 nationalités, présenté (entre autres) au Théâtre du Châtelet. En 2022, ils présentent Roommates, un programme de six pièces courtes en collaboration avec Lucinda Childs, Claude Brumachon, Benjamin Lamarche, Peeping Tom, Cecilia Bengolea et François Chaignaud. La même année, ils montent une exposition dansée, We Should Have Never Walked on the Moon, mêlant comédie musicale, cinéma d’action et avant-garde chorégraphique, qui est présentée au Palais de Chaillot à Paris. Le collectif se fait remarquer par son éclectisme : « à l’intersection de la danse, des arts visuels et de la performance. Ils se nourrissent de spectacles, de films, de livres… » ; « (ils) jouent sur plusieurs terrains : chorégraphie (avec To Da Bone à la Maison des arts de Créteil), performances, mises en scène, réalisations de films ou installations. Un collectif que la planète arty scrute, notamment pour son éclectisme affiché. D’où ce sobriquet de “horde” ». On leur reproche parfois un recyclage « (d)es clichés des contenus présents sur les réseaux sociaux qu’il prétend dénoncer », dans un « soft porn soi-disant ludique, assez brutal au demeurant ».
Artistes associés de la Maison des arts et de la culture de Créteil dès 2016, les trois membres du collectif sont nommés à la direction du Ballet national de Marseille en 2019. Madonna fait appel à eux pour sa tournée mondiale The Celebration tour en 2023 et 2024 : ils sont chargés de “la direction artistique de la chorégraphie.
L’architecte du Ballet National de Marseille, Roland Simounet,
né le 31 août 1927 à Guyotville (Algérie) et mort le 10 février 1996 dans le 15e arrondissement de Paris. L’expérience qu’il a acquise dans de relogement des bidonvilles d’Algérie lui a permis de réussir, tout au long de sa carrière, à concilier architecture et urbanisme, modernité et tradition vernaculaire, ainsi que de construire partout des milliers de logements, souvent sociaux, et quelques équipements (écoles, musées) avec un humanisme déclaré et un sens certain du devenir social des villes contemporaines. Il est lauréat du grand prix national de l’architecture en 1977, et du Prix de l’Équerre d’argent en 1985 pour le Musée Picasso à Paris.
