
A sa création le 8 avril 1806 cette voie portera le nom de « rue du Chêne ». Elle fut été réalisée en perçant les terrains du couvent des Minimes…puis le 27 juillet 1946 on rendit (presque complètement) hommage au résistant mort pour la France, Pierre Laloue en renommant cette artère…mais on ne sait pas pourquoi, quelqu’un oublia une lettre et elle devint étrangement la rue Pierre Lalou…sans « e » à la fin !
Quant au couvent des minimes, on peut voir encore les bâtiments, restaurés et aménagés en appartements en 1986-1987, côté pair. En 1899, fut trouvée ici une plaque funéraire datant du VIe siècle. La première pierre de ce couvent est posée par Charles de Casaulx, le 13 janvier 1592. Parmi les pères Minimes on comptait le père Feuillet, né le 15 août 1660 à Mane (Alpes-de-Haute-Provence), mort le 18 avril 1732. Astronome, mathématicien, il vécut plus de trente-cinq ans dans ce couvent où était installé un observatoire à son intention. Y vivait également le père Plumier éminent botaniste. Revenons à Pierre René André Laloue, né au Mans, le 24 mai 1921. Il fut mécanicien, domicilié non loin de là 10 boulevard d’Aouest près de la conception. Résistant FTPF et FFI, il fut tué le 26 août 1944, à la barricade de Notre-Dame-du-Mont. Il obtint la mention « Mort pour la France ». Son nom apparaît sur une plaque commémorative, rue de Lodi, avec ceux de Sébastien Casanova et de Jean-Pierre Brun.
Pour l’anecdote, une carte postale ancienne nous rappelle que le 1 Rue Pierre Lalou a abrité un temps le siège des Sucres Albert Guerin (voir onglet photos) aujourd’hui le local de la Réserve à Bulle et ses bandes dessinées, au n°4 on voit encore l’enseigne peinte « Poissons au Petit Marché de Ginette » avec des petites mosaïques sur le dessus de la porte d’à côté et dans la façade. Tout à gauche on retrouve d’ailleurs la jolie signature de l’entreprise de maçonnerie qui en est à l’origine, mais celle-ci s’est effacée avec le temps « Travaux de maçonnerie à façon, M.Teissere »
