
Voisin de la grotte Cosquer, le site de la Triperie, lui-aussi étudié par É. Bonifay et J. Cortin (1995), offre une grotte sous-marine présentant un énorme plancher stalagmitique, épais de plusieurs mètres. Ce dernier a été excavé par une phase d’érosion, ce qui a créé une « grotte dans la grotte« . L’entrée est située à 17 mètres de profondeur et remonte en s’enfonçant jusqu’à 3 mètres. Elle fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 2 septembre 1992.
Cette nouvelle cavité est pourvue elle-même d’un remplissage formé d’un plancher stalagmitique de calcite blanche et de blocs effondrés, puis, par des grès et calcarénites marins, surmontés par une brèche ossifère, des argiles rouges elles-mêmes recouvertes par un système de nouveaux planchers de calcite blanche enserrant des limons gris à micromammifères. Le gros plancher inférieur doit correspondre à une période très ancienne (Tertiaire ou Pléistocène inférieur). La transgression holocène a noyé la cavité située dans une reculée karstique.
Des stalactites, non érodées, ont été étudiées (J.J. BLANC, 2000). Elles montrent deux phases de croissance en situation émergée, puis un concrétionnement marin de calcite magnésienne suivi par un revêtement d’oxyde de manganèse.
