
Cette congrégation de droit pontifical a été fondée par le Révérend Jean-François-Régis Barthes, de la Société de Jésus, en 1843. Les sœurs s’occupent d’éducation et de soins pour personnes âgées. La congrégation compte trois communautés à Marseille, deux en Italie à Rome et Naples et une mission à Madagascar…leur maison mère se trouve ici dans un superbe domaine au 36 de l’allée de la…Compassion.
La vaste propriété et son jardin abritent un petit étang, un calvaire ainsi qu’un mausolée à la mémoire du fondateur de la congrégation…sa chambre est restée figée dans le temps formant avec d’autres pièces un petit musée réunissant d’anciennes robes de nonnes, des sacoches, blasons, coffres et autres antiquités. Jean-François Barthès est né le 31 août 1790 à Graulhet dans le Tarn. Son enfance fut marquée par les troubles de la Révolution française. Issu d’une famille très chrétienne, le jeune Barthès grandit dans la peur des persécutions. Ordonné prêtre à 24 ans, il fut nommé vicaire de l’évêché de Montpellier. En 1817, il quitta la région pour devenir jésuite. Il prit le nom de Jean-François Régis. Lorsque sa congrégation rencontra des difficultés, il refusa de s’exiler et vécut dans la clandestinité. Devenu curé de Moislains, il soigna les pauvres pendant une épidémie de choléra. À la suite de cela, il réussit à convaincre les notables et les autorités civiles de construire un hôpital. Après avoir parcouru de nombreuses villes, il arriva à Marseille, le 16 juin 1843. Un mois plus tard, il y fonda la congrégation des sœurs de Notre-Dame de la Compassion. Le 26 janvier 1861, le « Bon Père Barthès » mourut entouré des religieuses de Notre-Dame de la Compassion et de ses frères jésuites.
Son corps repose dans un tombeau à la Blancarde. Les sœurs possèdent également depuis 1843 un foyer de logement pour jeunes filles, le foyer Jean-François Régis. Si la maison d’origine a été construite en 1785, le bâtiment donnant sur la rue Saint-Savournin a été bâti en 1850. La chapelle privée est toujours intacte depuis sa construction et l’orgue, acquis par les sœurs en 1866 est toujours visible.
Avec 47 chambres au cœur de Marseille le foyer a gardé le charme des demeures du début du 19ème siècle avec son jardin intérieur. Tout un ensemble de services permettent aux jeunes filles de concentrer leurs efforts pour leurs études.
