
Le chemin rend hommage à l’ensemble des unités militaires françaises en Afrique du Nord, communément appelé « Armée d’Afrique », entre 1830 et 1962, qui a libéré Marseille en ; une partie des troupes résidait alors au 144 du chemin. Le nom est choisi par délibération du Conseil municipal du . Elle s’appelait auparavant « chemin vicinal du cimetière Saint-Pierre » et « chemin du Béal ».
Le chemin démarre à l’intersection avec la rue Saint-Pierre et la rue Jean-Martin, à proximité de l’hôpital de la Timone. Il passe sous le pont ferroviaire de la ligne de Marseille-Blancarde à Marseille-Prado et à partir de là, il longe entièrement le cimetière Saint-Pierre par le sud. Il se termine sur l’avenue Désiré-Bianco après être passé au-dessus de la rocade L2. La voie mesure 1 719 mètres de long pour 12 mètres de large. Jusqu’en 2015, le chemin s’arrêtait au-dessus de l’échangeur Florian. Ce dernier a été réaménagé et le chemin a été dévié et prolongé jusqu’à la rue Désiré-Bianco depuis. Le nom d’Armée d’Afrique désigne l’ensemble des unités militaires françaises issues des territoires de l’AFN ou Afrique française du Nord (Algérie, Maroc, Tunisie) dont l’origine remonte pour la plupart à la conquête de l’Algérie1. Le terme « Armée d’Afrique » n’a pas de signification institutionnelle, mais plutôt le sens général de forces de souveraineté stationnées en Algérie française, en Tunisie et au Maroc durant la période coloniale de 1830 à 1962. Intégrée aux forces armées métropolitaines, l’Armée d’Afrique se distinge des Troupes coloniales. Elle comprend des formations composées en majorité voire en totalité d’Européens, d’une minorité de Juifs séfarades et d’autres constituées en grande partie d’ « Indigènes », les proportions variant d’un corps à l’autre. Durant la Seconde Guerre mondiale, le terme d’armée d’Afrique reste attaché au corps expéditionnaire français en Italie et à la 1re armée française. Les régiments de l’Armée d’Afrique venant en majorité de l’Algérie française (Légion étrangère, Zouaves et Tirailleurs) sont les plus décorés de l’Armée française juste après le Régiment d’Infanterie Coloniale du Maroc (RICM), appartenant aux troupes coloniales.
Elle est dissoute en 1962, mais des unités maintiennent son souvenir comme le 1er régiment de tirailleurs (Épinal), le 1er régiment de chasseurs d’Afrique (Canjuers), le 1er régiment de spahis (Valence), le 68e Régiment d’Artillerie d’Afrique (Camp de la Valbonne) et le 40e régiment d’artillerie (Camp de Suippes). Le 5e Régiment de Tirailleurs Marocains, en garnison à Dijon, n’a été dissous qu’en 1965.
