
Marseille a eu, un temps, un camping de 118 emplacements ici à Bonneveine à proximité de sa plage et de l’Escale Borely ! Baptisé Les Vagues, il ouvrit dans les années 30 pour fermer en août 1991…mais avant de planter sa tente sur ce terrain, on y enterrait des corps, car ici siégeait le cimetière de Bonneveine, puis on y stocka des centaines de chevaux ! Ce domaine est depuis 2001, l’emplacement de l’actuelle résidence » Les Iles Bleues ». Un internaute raconte que Jean-Claude Gaudin, ex Maire de Marseille aurait assuré que le camping serait maintenu malgré ce projet immobilier…on connait la suite.

Vue aérienne du domaine du camping en 1998 alors fermé depuis 7 ans
Selon le très renseigné internaute Stoko le Stokofish, le Camping de Bonneveine a été fondé sur l’ancien cimetière du quartier évoqué dans l’Œuvre Complète d’Alexandre Dumas « …Peu à peu, ses visites au cimetière de Bonneveine, qui renfermait les restes de Milette, devinrent moins fréquents; bientôt il cessa d’y aller, et l’herbe fut libre de pousser aussi drue sur le dôme de terre qui la recouvrait qu’elle était dans le jardin du chalet … ». Le cimetière accueillera ensuite un grand dépôt de la Compagnie générale française des tramways (à cheval). La Banque française et italienne avait acheté dès février 1875 « au kilomètre 3 de la route nationale 8bis de Marseille en Italie », entre l’église des Chartreux et le lieu dit Malpassé, sur le site actuel du Dôme et du Conseil Général, un terrain assez grand pour y établir les écuries pour 500 chevaux, ainsi que des remises et des ateliers pour les voitures.
Un autre « dépôt » de même taille est aussi installé la même année à Bonneveine. La ligne sera électrifiée en 1899. Le dépôt disparaitra ensuite avant d’accueillir le camping dans les années 30.

Le site de nos jours
Selon Corinne Matias du journal La Provence « Jusque dans les années 90, Marseille comptait trois campings municipaux. Leur gestion posait de nombreux problèmes ; celui de Mazargues avait été déclassé du fait de son occupation par les Gitans ; la Ville avait le projet de privatiser les Flots bleus, 160 emplacements plutôt haut de gamme ; quant aux Vagues, face à l’actuelle Escale Borély, 118 emplacements, il faisait l’objet d’agressions, de vandalisme et de problèmes de gestion. Les 5 hectares d’aire d’accueil n’étaient pas toujours remplis. Les Vagues ferment en août 91, le projet de concession des Flots bleus au privé capote, le terrain est occupé peu après par les établissements Parakian ».
Aujourd’hui Marseille semble en avoir peut-être fini avec son passé de ville d’hôtellerie de plein air, malgré l’ouverture de son camping éphémère Yes We Camp pendant 8 mois à l’Estaque durant MP2013 Capitale Européenne de la Culture et le projet Team Sardine de voiliers sur terre à louer au sein du Parc Foresta.
