
Suite à une délibération du conseil municipal de Marseille du 30 juin 1980 les 1,48 km de l’avenue Saint-Julien ont pris le nom d’avenue du 24 Avril 1915 en hommage à la date de la rafle des intellectuels arméniens à Constantinople marquant le début du génocide arménien.

Déportation des arméniens
L’avenue traverse le quartier de Beaumont, considéré comme le principal quartier arménien de Marseille et dont elle est la rue principale. Elle relie le quartier de Saint-Barnabé à celui de Saint-Julien. À l’ouest, elle croise la rocade périphérique de Marseille. À cet endroit a été construit un monument en souvenir du génocide arménien. En 2006, un mémorial quelque peu semblable à celui de Tsitsernakaberd est installé au début de l’avenue. La rafle des intellectuels arméniens, parfois appelé dimanche rouge est un évènement marquant le commencement du génocide arménien, qui a consisté en l’arrestation des élites arméniennes de Constantinople, le 24 avril 1915. Ceux-ci ont ensuite été conduits dans des centres de rétention où la plupart ont été immédiatement assassinés. Ces arrestations ont été décidées par le ministre de l’intérieur de l’Empire ottoman Talaat Pacha. Dans la nuit du 24 avril, 235 à 270 intellectuels arméniens sont arrêtés. En comptant les arrestations survenues les jours suivants à Constantinople, on atteint le chiffre de 2 345 déportations ; l’écrivain Vrtanes Papazian et le musicien Komitas sont parmi les rares à y avoir survécu.
La date du 24 avril a été choisie comme journée de commémoration du génocide arménien à travers le monde, en Arménie où le jour est férié comme pour la diaspora arménienne.
