
Chantier de clôture du projet « Le Passage, Édition 1 », la fresque « Pissenlit » de 40 mètres de hauteur a été réalisée en 2020 par l’équipe de Méta 2 et 6 jeunes en insertion professionnelle.
Guidés par des spécialistes (sociologues, historiens, urbanistes, etc.), chaque année huit jeunes s’emparent de connaissances pour aiguiser leur sens critique, développer leur imaginaire via des créations collectives en lien avec le maillage culturel du territoire où ils résident. Accompagnés par des artistes intervenants ces réalisations sont composées d’influences convoquant leurs cultures d’origines et co-construites par un groupe d’« apprentis », qui pilote le projet. D’autres publics sont intégrés au projet, « les initiés » : élèves, parents, habitants et adhérents extra-scolaires (11-15 ans). Ce projet vise à impliquer les jeunes habitants de ces quartiers en difficultés dans le développement du territoire, à les aider à monter en compétences et à les accompagner dans leur projet d’avenir. C’est un véritable outil de mobilisation des jeunes habitants et usagers des quartiers alentours mais également un outil de valorisation de l’espace urbain en devenir. En ce sens, il est indissociable de la réussite et de l’appropriation par les usagers de ces nouveaux aménagements. Le MauMA, Musée des arts urbains de MArseille, est un projet collaboratif de parcours d’art urbain à ciel ouvert, accessible et gratuit pour tous. Levier de transformation urbaine, il réunit les artistes, les acteurs économiques et associatifs, les universitaires ainsi que les habitants sur le territoire de l’arrière-port de Marseille.
À même les murs, parcs, jardins, rues, l’art urbain couvre de nombreux espaces publics de Marseille qui connaît, depuis le début des années 1980, un bouillonnement artistique sans précédent, révolution qui a souvent lieu hors des musées et des galeries. Dans une volonté d’assumer et de valoriser cette identité de la culture urbaine, le parcours culturel proposé par le MauMA souhaite, d’une part rendre hommage au patrimoine artistique marseillais et d’autre part développer le potentiel de nouvelles fresques monumentales en créant une centaine de nouvelles œuvres qui viendront compléter les murs existants.
Pour ce faire, il désire relier et fédérer les acteurs locaux œuvrant sur le territoire marseillais par une densification des propositions artistiques dans les espaces publics : fresques murales, sculptures, mobilier urbain, etc. Créées sous la forme d’une « entité » ou d’un « label », la volonté est de valoriser les artistes et producteurs, permettant d’effectuer une balade urbaine à la découverte des œuvres.
