
Au 76 du Bd Lonchamp, des grilles en fer forgée en forme de marguerite rappellent le passé lié à l’industrie cinématographique de cette artère marseillaise fondée au 19ème siècle…en effet la petite fleur est un hommage au prénom de la mère de Léon Gaumont, créateur de la célèbre société éponyme dont le logo est toujours une marguerite revisitée. C’est ici que la firme avait installé ses bureaux marseillais en 1930 comme de nombreuses sociétés de distribution de films, au point qu’on surnommait le boulevard, “L’allée du cinéma”.
L’une des raisons du choix du boulevard Longchamp était la présence de jardins, orientés au Sud côté pair, au rez-de-chaussée des immeubles permettant de stocker les films dans des bunkers en cas de risque d’incendie. L’avènement de la télévision amorcera le déclin du cinéma et la fermeture des salles.
Quant à Gaumont, elle fut fondée en 1895, ce qui en fait la plus ancienne société cinématographique au monde. Le logo originel créé en 1903 est donc cette fameuse fleur de marguerite, que l’on retrouve au 76 Bd Lonchamp.
Elle est représentée par un dessin complexe d’une rosace en noir et blanc, hommage personnel de Léon Gaumont à sa mère Marguerite Dupanloup, ce qui conduit l’entreprise à se voir surnommée « la firme à la marguerite ».
Le logo est par la suite régulièrement modifié, mais conserve la référence à la marguerite.
À partir de 1995, pour les cent ans de la compagnie, le logo, une nouvelle fois modifié, apparaît dans l’espace, après une rétrospective de tous les précédents emblèmes de la firme. Cette présentation change en 2004 : un garçon gravit une colline avec une fleur à son sommet, et cueille cette marguerite, qui s’envole, grossit et se déploie en rosace rouge en écrivant Gaumont dans un ciel étoilé.
La dernière version du logo date de 2011 et reprend le principe du halo de pétales : la marguerite rouge a des pétales irréguliers qui prennent la forme d’un halo lumineux autour de la lettre G. Il est créé par l’agence Les 4 Lunes qui est partie sur l’idée du praxinoscope pour susciter le dynamisme. Elle est sonorisée par les premières mesures de l’air très connu (cavatine) Casta Diva de l’opéra Norma composé par Vincenzo Bellini.
