
Ouvert avant la Révolution cet écrin a accueilli au temps de la splendeur de l’artère, une institution marseillaise, le restaurant Peytavin Bodoul, fondé en 1798 et spécialiste de la Bouillabaisse fraîche et du pâté de thon truffé que l’établissement expédiait même en boîte à l’étranger. L’établissement a ensuite migré au n°18 de la rue Saint Ferréol.
Selon la revue Marseille, « autre célébrité du lieu, François Ignace Moullet, boulanger, fabricant de biscuits, était réputé pour ses fameuses «croûtes». Sous le Ier Empire, il était le mécène des comédiens amateurs qui donnaient des concerts ou des pièces de théâtre dans son magasin transformé en salle de spectacle. En 1824, il fit de sa «grandiose» devanture du n°7, avec ses colonnes imitant le porphyre et une décoration due au peintre Tite Facetta, l’égale des plus belles boutiques parisiennes. La notoriété de ses croûtes atteignit la capitale, où elles furent même chantées en 1839 dans La Visite domiciliaire d’Adolphe Poujol. L’établissement ferma après la chute du Second Empire ».
Bien plus tard l’immeuble a été reconstruit et a accueilli (années 70-80), Le Grand Dépôt Georges Pezé (photo ci contre), un magasin de meuble de standing, avant de devenir l’écrin des chaussures Eram puis d’un établissement de restauration rapide.
