
Selon un article du Magazine M Marseille « Formant aujourd’hui un ensemble de onze travées à trois étages, les n°51-53 de la rue étaient jadis occupés par l’hôtel Grimod, «grande maison à deux corps contigus montée d’un seul étage, avec jardin, cour et basse-cour sur le derrière», estimée à 100 000 francs en 1786. Bâti vers 1700 par Dominique Montgrand de Mazade, il est vendu en 1711 au négociant Philippe Grimod, époux d’Anne de Saint-Amand, deux familles de fermiers généraux, puis échoit à sa petite-nièce Angélique, épouse Collet de Beaupré. Exposé aux enchères, il sera adjugé en 1786 à Pierre-Honoré Devoulx, conseiller au siège de l’amirauté, puis passera en 1833 au négociant Pierre-Honoré-Marie de Roux (1774-1843) ».
Rebâti entièrement par la suite, l’immeuble sera acquis en 1870 par l’entrepreneur et historien d’art Etienne Parrocel (1817-1896). Selon l’INHA, connu le plus souvent comme auteur de L’Art dans le Midi. Célébrités marseillaises (1881-1884), quatre volumes documentaires sur les œuvres marseillaises des architectes et ingénieurs qui ont transformé la ville et le port au XIXe siècle, une source toujours utile, Étienne-Antoine Parrocel est un pionnier de l’histoire de l’art provençal. Il décède ici le 28 novembre 1896 (lire la suite de sa biographie). Son gendre Félix Baret (Gardanne 1845, Marseille 1922), Maire de Marseille (1887-1892), y mourra aussi le 28 mai 1922. Une partie de l’immeuble (n°51) étant «consacrée à ses appartements et à ceux de son gendre, M. Baret, Maire de Marseille ; l’autre partie occupée depuis [1848] par le Cercle Puget». Ce dernier remplacera le Cercle de Provence. Le Cercle Puget fut superbement rénové quinze ans plus tard par l’architecte Blanchet et décoré de fresques par Ferrari.
Le lieu accueillera aussi un temps la Société Commerciale des Colonies Françaises. Le deuxième emplacement (n°53) abritera plus tard le cinéma Majestic (1918-1980), un restaurant Mc Donald’s puis un magasin de la chaîne danoise Normal.
