
Dans son premier roman social, féministe et ultracontemporain sur la violence de classe, La Bonne Mère, paru le 21 aout 2025 aux éditions de l’Iconoclaste, Mathilda di Matteo raconte l’histoire de Clara, jeune Marseillaise faisant ses études de sociologie à Sciences Po à Paris et de sa mère Véronique, qui voit sa fille changer progressivement et s’éloigner d’elle…un ouvrage salué par la critique à sa sortie.
Quand Clara débarque à Paris, on lui renvoie tout de suite l’image stéréotypée de la cagole marseillaise, elle qui pourtant a tout fait pour gommer son accent et ses habitudes marseillaises. Selon l’autrice dans une interview donnée à France Culture : “Elle-même a passé son enfance à avoir honte du corps de sa mère, qui a une féminité débordante, qui est si exubérante, qui prend tellement de place. Elle a voulu s’éloigner le plus possible, mais quand elle arrive à Paris, c’est elle la cagole. Donc, elle gomme, elle gomme tout, les petites intonations, tout ce ça lui semble être presque comme un bout de salade entre les dents. C’est très physique, elle a très bien fait son travail. Elle a réussi à se mettre en couple avec ce girafon qui représente ce à quoi elle aspire et qui en même temps accentue son étirement identitaire.”
La ville de Marseille, qui représente le décor principal du roman, est au cœur de La Bonne Mère. Mathilda di Matteo y exprime son attachement à sa ville natale, mais aussi la difficulté de voir les parisiens s’y installer progressivement : “Marseille, c’est presque un personnage. J’ai beaucoup écrit dans le train moi-même entre Paris et Marseille, donc sur cette ligne de TGV. Je suis Marseillaise, et parce que j’ai vécu pendant 13 ans à Paris, je suis en train de revenir à Marseille, même si je suis encore un peu entre les deux.”
Selon le site rentreelitteraire.interforum.fr “Mathilda di Matteo observe et raconte le réel avec acuité, profondeur et humour. Née à Marseille il y a trente ans, elle se passionne très tôt pour les mots et l’écriture. Après avoir étudié à Sciences Po Paris, elle est devenue consultante pour diverses entreprises. Elle explore dans ses textes les relations complexes et les fêlures intimes, avec une prédilection pour les voix de femmes.
Son premier roman, La Bonne Mère, révèle une plume précise, vive, drôle et poignante. Passionnée autant par les séries que par son chien Rocky, elle navigue habilement entre culture populaire et littérature classique, attachée à offrir aux lecteurs des histoires tonitruantes où la sensibilité est une force et l’intime une terre commune”.
