
Alors que Notre-Dame de la Garde connait un grand succès avec 2 millions de visiteurs annuels, soit le site le plus fréquenté de Marseille, son (trop) discret musée, ouvert le 18 juin 2013, peinait par manque de communication à trouver son public avec seulement 8 000 visites chaque année et un déficit difficile à résorber ! Un échec qui entraînera la fermeture de ses portes en mai 2019. Ce n’est finalement qu’en janvier 2023, que cet espace intéressant, qui mérite une visite, réouvre ses portes. Après quelques réaménagement pour gagner en attractivité, il propose pour seulement 2€ de découvrir 800 ans d’histoire de la Basilique liée à celle de Marseille via plusieurs thématiques réparties en séquences successives, des photographies, des témoignages d’époque de Marseillais, des archives sonores et audio comme des vidéos de l’INA.
Ce chantier de 5 millions d’euros, qui a notamment été financé le conseil général, le conseil régional et la communauté urbaine, dont les présidents Jean-Noël Guérini, Michel Vauzelle et Eugène Caselli étaient présents (à l’inauguration en juillet 2013), a été majoritairement pris en charge par le diocèse, ainsi que par des dons. L’ouverture d’un nouvel espace d’accueil, de ce nouveau musée ainsi que d’un espace d’activités pour les enfants, marquait la troisième phase d’un programme de rénovation qui a débuté en 2001 avec la réfection des façades et s’est poursuivi en 2008 avec la restauration des intérieurs de la basilique.
Le musée présente principalement des ex-voto accumulés au cours des siècles, de traditionnelles plaques de marbre, mais aussi des peintures ou des maquettes, comme cette évocation “d’une drague du XIXe siècle qui a participé à la construction du canal de Suez ou un petit parachutiste de 1931, confectionné par le rescapé d’une chute libre de 300 m avec un morceau de la toile du parachute qui s’était mis en torche”, explique Gildas Le Du, l’un des architectes qui a travaillé sur ce projet.
Aujourd’hui encore, une cinquantaine d’ex-voto, dont plusieurs exemplaires sont accrochés ou pendus au sein de Notre-Dame de la Garde, sont remis par des Marseillais pour remercier la “Bonne Mère” d’une grâce obtenue. Le parcours fait découvrir les pèlerinages (notamment au moment des épidémies) vers la «Bonne Mère» au fil des siècles, les origines du sanctuaire en 1214 et sa reconstruction au milieu du XIXe.
Le lieu sera animé de une à deux expositions temporaires par an. Ouverture du mardi au dimanche de 10 à 17 heures.
