
Le 1er novembre 1946, dans le petit jardin de l’esplanade de la gare Saint-Charles, est inauguré un monument dédié « Aux cheminots des 8e arrondissements morts pour la France », un espace qui correspond aujourd’hui à la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Sur cette colonne octogonale, 440 noms sont gravés. Six autres seront ajoutés par la suite.
D’autres mémoriaux de la région honorent 50 noms supplémentaires, ce qui porte le nombre de cheminots reconnus « morts pour la France » à 496. La moitié d’entre eux ont succombé sous les bombardements, particulièrement meurtriers à Marseille. Près de 20% sont tombés dans les combats résistants ou ont été victimes de la répression, ce qui met en valeur l’engagement de la profession. De fait, les cheminots ont participé à de multiples formes de Résistance : confection et distribution de journaux et de tracts, renseignements, syndicalisme clandestin, organisation de grèves, sabotages, maquis, combats de la Libération.
Le monument du square Narvik est, aujourd‘hui encore, un lieu de commémoration pour les travailleurs du rail.
