Massacre des Mamelouks à Marseille, 1815, Cours Gouffé

Cours Gouffé, 13006 Marseille
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Massacre des Mamelouks à Marseille, 1815, Cours Gouffé
Arrondissement : 6ème

Le massacre des Mamelouks est survenu à Marseille à la fin du mois de juin 1815, commis par la population à l’encontre de la communauté de personnes d’origine du Moyen-Orient (alors dénommée Egyptiens ou Mamelouks) qui s’était installée à Marseille à la suite de la campagne d’Egypte menée par Napoléon, et dans le cadre de la création de l’unité de cavalerie des Mamelouks de la Garde impériale en 1801. Cet évènement domine la fin des Cent-Jours à Marseille. Les Cent-Jours sont la période de l’histoire de France comprise entre le retour en France de l’empereur Napoléon Ier, le , et la dissolution de la Commission Napoléon II, chargée du pouvoir exécutif après la seconde abdication de Napoléon Ier, le 

Les mamelouks de la Garde impériale sont une unité de cavalerie légère d’origine égyptienne, créée par Napoléon Bonaparte à son retour d’Égypte, et en service dans l’armée française de 1801 à 1815. Ce corps est la troisième formation de cavalerie intégrée dans la Garde impériale et son premier élément étranger. Initialement recrutés lors de la campagne d’Égypte, les mamelouks sont rapatriés avec les troupes françaises en métropole où ils sont organisés en un escadron, réduit ensuite à une simple compagnie. Durant le Premier Empire, les mamelouks sont adjoints au régiment des chasseurs à cheval de la Garde impériale. Leur premier engagement d’envergure a lieu lors de la bataille d’Austerlitz, où ils contribuent à la déroute de la cavalerie de la Garde impériale russe. Après s’être distinguée à plusieurs reprises en Pologne, la compagnie part en 1808 pour l’Espagne et prend une part active à la répression du soulèvement du Dos de Mayo, pendant laquelle de furieux combats opposent les mamelouks aux insurgés dans les rues de Madrid. La petite unité participe ensuite à la campagne d’Autriche en 1809, puis à celle de Russie en 1812, toujours à la suite des chasseurs à cheval. L’année suivante, devenus le 10e escadron des chasseurs, les mamelouks se signalent à Reichenbach, Hanau et lors de la campagne de France en 1814. Après l’abdication de Napoléon, quelques mamelouks accompagnent l’Empereur déchu sur l’île d’Elbe tandis que la plupart des membres de l’unité intègrent le corps royal des chasseurs de France. L’escadron est remis sur pied pendant les Cent-Jours et est présent à Waterloo aux côtés des chasseurs à cheval de la Garde. Les immigrés égyptiens qui avaient suivi les troupes napoléoniennes vaincues furent cantonnés dix ans à Marseille, avant de pouvoir se déplacer ailleurs en France à partir de 1811. A Marseille ils étaient pour la majorité regroupés dans le camp du Cours Gouffé. Après la défaite de Waterloo, pendant les Cent-Jours, l’hostilité des Marseillais face à l’armée entraîne la mise en état de siège de la cité, qui divise la population entre « civils » et militaires. Les Mamelouks et réfugiés orientaux résidants à Marseille, dont certains soutiennent l’armée et Bonaparte, sont associés aux ennemis du peuple.

Du 25 au 27 juin 1815, une semaine après la défaite de Napoléon à Waterloo, la population marseillaise entra en insurrection contre le pouvoir militaire et commit un massacre politico-racial, dont le bilan est évalué à 250 morts et blessés. Le massacre visa les réfugiés du Moyen Orient qui vivaient à Marseille depuis 1801, alors dénommés « égyptiens » : femmes et hommes, souvent les plus noirs de peau, qui vivaient dans la vieille ville ou dans le camp du cours Gouffé. En 1830, une poignée de survivants accompagne les troupes françaises au début de la conquête de l’Algérie en qualité d’interprètes.


SOURCES Wikipedia Massacre des Mamelouks à Marseille
PHOTOS Peintures non créditées
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