
Au 12-14 rue Saint Bazile, se trouve la Maison Arménienne de la Jeunesse et de la Culture M.A.J.C. Ce très bel écrin abritait à l’origine dès la fin du 19ème siècle la grande Mercerie-Bonneterie-Chaussures et Quincaillerie Ernest Astier & Cie.
Le grand et élégant bâtiment blanc encore décoré de ses colonnes florales, d’un visage, et ses carreaux de faïence bleutés d’origine, proposait également de la papeterie et des articles pour colporteurs dont des peignes en ivoire. L’entrée officielle se situait rue St Bazile, tandis qu’un des pans longe la rue du Coq et qu’une entrée devait se situait à l’origine également sur le 11 rue de la Grande Armée comme le mentionne un papier en tête d’époque d’Ernest Astier & Cie. Depuis 1976, c’est ici que s’est installée la Maison Arménienne de la Jeunesse et de la Culture de Marseille. De par ses multiples activités, c’est selon l’ACAM, l’une des institutions les plus dynamiques de l’hexagone et un lieu incontournable où toutes les personnalités d’Arménie et du Karabagh de passage dans la ville se sont rendues.
En collaboration avec les quatre sections de la Croix Bleue des Arméniens, des jours sont consacrés à l’enseignement de la langue mais aussi de danses, chants et autres ateliers artistiques.
Outre les activités permanentes où l’enseignement de la langue arménienne est particulièrement privilégié, la MAJC organise des expositions (telles que ” Les Douze Capitales d’Arménie “, “Arménie, la magie de l’écrit”..) , des conférences et des soirées artistiques.
L’institution marseillaise n’a pas hésité à éditer plusieurs ouvrages avec, comme ”best-seller”, Arménie, 3 000 ans d’histoire (1988) de Raymond H. Kévorkian et Jean-Pierre Mahé. Sans oublier L’Architecture arménienne (1981), Les Miniatures arméniennes et les Khatchkars (1982), Le Livre arménien a travers les âges (1985), Tapis et Textiles arméniens (1991), Artisans d’Arménie (1995)…Financé en grande partie par le Conseil Général des Bouches-du-Rhône, le rez-de-chaussée de la MAJC a été entièrement rénové selon les plans de l’architecte Edouard Sarxian qui a travaillé notamment sur la piscine du Cercle des Nageurs de Marseille (1969) ou encore la Tour Méditerranée (1972).
Dans ce magnifique espace culturel, une médiathèque offre aux visiteurs de nombreux ouvrages sur l’histoire et la culture du peuple arménien mais aussi des périodiques, CD, vidéos ainsi que des objets d’Arménie.
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